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Qui va construire le train futuriste Hyperloop ?

Posté le 2 novembre 2015
par La rédaction
dans Entreprises et marchés

Le fameux projet de train propulsé à plus de 1 000 km/h dans un tunnel à basse pression et censé relier San Francisco à Los Angeles en 30 minutes a désormais ses candidats à la construction attitrés. Les premiers travaux devraient commencer l'an prochain.

Elon Musk, le fondateur et dirigeant de Tesla Motors et SpaceX a beau mener trente-six vies en parallèle… Il a ses limites, comme tout le monde. Aussi, lorsqu’il lance le projet de train Hyperloop en 2013, il le lance sur la « place publique », pour que ceux qui le souhaitent se l’approprient et le développent pour lui.

Deux ans plus tard, deux sociétés se sont accaparées les plans d’Elon Musk et oeuvrent à sa réalisation. Il s’agit d’Hyperloop Transportation Technologies (HTT) et d’Hyperloop Technologies. Deux sociétés bien distinctes malgré un nom très analogue qui, il faut le reconnaître, pourrait générer une certaine confusion.

Dirk Ahlborn, est à la tête d’Hyperloop Transportation Technologies – qu’il a d’ailleurs fondé. Cet américain a mis en place un système de travail unique en son genre. Grâce au site participatif JumpStartFund, il a attiré dans son giron des collaborateurs volontaires de tous horizons (étudiants, professeurs, ingénieurs de Boeing, du CERN, d’Airbus, de la NASA, de Tesla) qui se sont engagés à fournir au moins dix heures de travail, sur leur temps libre, pour réfléchir aux différentes problématiques liées à la concrétisation d’Hyperloop et faire avancer les choses. Ces travailleurs bénévoles des quatre coins du monde seraient environ 450 aujourd’hui. Et si l’argent n’est pas leur motivation – ils n’en touchent pas actuellement – ils se verront attribuer des stock-options qui pourraient s’avérer très fructueuses un jour prochain.

Cet aspect collaboratif a beau surprendre, HTT avance. La prochaine étape consiste en la réalisation d’une piste de 8 kilomètres pour l’Hyperloop, au sein de la future ville éco-technologique Quay Valley, située entre San Francisco et Los Angeles. HTT aurait déjà l’autorisation à défaut d’avoir obtenu complètement les fonds nécessaires. Entre 100 et 150 millions de dollars sont espérés d’ici au début 2016. Période à laquelle Dick Ahlborn escompte d’ailleurs démarrer les travaux.

L’un des objectifs de la société HTT, avoué, est de faire rentrer des bénéfices. Là où certains y voient un moyen de transport futuriste capable d’atteindre plus de 1 000 kilomètres par heure, Dirk Ahlborn, lui, y voit un business. De ses propres mots, l’homme d’affaires souhaite concevoir un service rentable : « pour la première fois, un moyen de transport va produire de l’énergie, donc des revenus ». Les panneaux photovoltaïques installés à la surface du tunnel devraient en effet produire plus d’énergie que l’hyperloop n’en aurait besoin. Cela sera un avantage pour les pouvoirs publics ainsi que pour les usagers qui auront plus de chance d’avoir un transport bien entretenu. Dans le futur, Dick Ahlborn pourrait voguer vers les mégalopoles asiatiques pour offrir ses services.

La seconde start-up, Hyperloop Technologies, fondée par Shervin Pishevar, opte pour une approche plus traditionnelle. C’est-à-dire qu’une équipe composée d’une trentaine de permanents planche sur l’élaboration d’un prototype de capsule qu’il veut tester en juin 2016 à Hawthorne. Lieu qu’à choisi SpaceX pour construire un premier tronçon d’1,2 kilomètres pour effectuer les tests grandeur nature mais surtout challenger les candidats. Arrivée bien plus tard dans la compétition, nous avons moins entendu parler d’Hyperloop Technologies mais il nous tarde d’avoir davantage de ses nouvelles.

Par Sébastien Tribot


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