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Le Raspberry Pi 3 en route pour l’embarqué et l’Internet des objets

Posté le 6 février 2017
par Frédéric Monflier
dans Informatique et Numérique

Le Compute Module 3 est un Raspberry Pi 3 logé sur une barrette au format SO-DIMM. Une miniaturisation et une modularité requises pour entrer sur le marché de l'industrie et de l'embarqué.

Le Raspberry Pi est un ordinateur qui se caractérise par sa compacité et son petit prix. Ces deux atouts lui ont valu l’estime d’une large communauté de développeurs et informaticiens, avec à la clé un beau succès commercial. Depuis sa première apparition en 2012, ce nano-ordinateur s’est en effet écoulé à 10 millions d’unités à travers le monde, selon les chiffres communiqués en septembre 2016 par la fondation du même nom. Conçu à des fins pédagogiques pour le secteur éducatif notamment, il s’étend sur d’autres territoires, dont l’industrie, l’Internet des objets et les applications professionnelles dans l’embarqué. Annoncé il y a quelques jours, le Compute Module 3 (CM3) est un moyen d’entériner cette stratégie : c’est une version miniaturisée du Raspberry Pi 3B (en fait la 4e génération), commercialisé depuis février 2016.

Disponible au format standard SO-DIMM, le CM3 ne mesure plus que 67×30 mm, contre 85×56 mm pour son aîné. Il bénéficie toutefois d’une puissance de calcul identique, apportée par un processeur Broadcom BCM2837, lui même basé sur un processeur à quatre cœurs ARM Cortex-A53 à 1,2 GHz. A titre de comparaison, les performances sont dix fois supérieures à celles du Raspberry Pi initial. Le CM3 embarque également 1 Go de mémoire vive. Deux modèles coexistent, le CM3 et CM3 Lite, selon la présence ou non de 4 Go de mémoire de stockage de type Flash eMMC. Le gabarit est quasi-identique à celui du module CM qui avait complété en 2014 l’offre Raspberry A+/B+, avec le même objectif. Le CM3 peut donc remplacer son prédécesseur dans une application existante sans modification matérielle. A pleine puissance, il consomme environ 4 watts et ne se destine pas aux «petits» produits, fonctionnant sur batterie.

Première application dans des écrans NEC

La fondation Raspberry a annoncé dans le même temps la sortie de sa nouvelle carte d’entrée/sortie dédiée au module CM3. Elle comprend une connectique identique (port GPIO 46 broches, 1 USB type A, 1 micro USB type B, port HDMI, WiFi/Bluetooth…) avec en supplément un port de carte SD, utile pour le modèle CM3 Lite. Cette carte de référence permet aux ingénieurs de tester les performances du CM3, avant d’élaborer leur propre carte mère en phase avec les besoins de l’application visée. Avant même son annonce officielle, le CM3 a trouvé un premier point de chute chez NEC à la fin de l’année dernière. Les derniers écrans LCD à affichage dynamique de l’industriel japonais, qui relaient des messages informatifs ou promotionnels dans les commerces ou les espaces publics, incorporent en effet un module CM3. Ces terminaux sont alors dotés d’une certaine capacité informatique in situ et peuvent héberger des logiciels de création de contenu et de supervision. Ce concept modulaire est appelé à se développer un peu partout dans les industries.

Le CM3 et le CM3 Lite sont disponibles chez le partenaire distributeur habituel de Raspberry Pi, à savoir RS sur le sol européen. Les prix respectifs sont de 31,85 € HT et 25,95 € HT. La carte E/S est quant à elle vendue 113,28 € HT.

Par Frédéric Monflier


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