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Revue du Web #47 : les vidéos de la semaine

Posté le 17 juillet 2013
par La rédaction
dans Entreprises et marchés

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

T8, le robot araignée fabriqué à partir d’une imprimante 3D

L’impression 3D a le vent en poupe, pas surprenant qu’on la retrouve maintenant absolument partout, des armes à feu aux technologies de pointe. Pour débuter notre quarante-sixième Revue du Web, laissez-vous bluffer par la fluidité de T8, le robot octopode estampillé Robugtix, une marque de la société Amoeba Robotics Ltd basée à Hong-Kong. Plutôt réaliste, le robot araignée, sobre et élégant, bénéficie des toutes dernières innovations en terme de robotique et de techniques d’impression 3D.

Seule la carapace de T8 est ici sortie d’une imprimante 3D, véritable exosquelette de couleur noire. Sous le capot, la bestiole possède pas moins de vingt-six servomoteurs – trois dans chacune de ses huit pattes, ainsi que deux dans l’abdomen – qui lui permettent des mouvements d’une très grande fluidité, inspirés des mouvements de son parent naturel et velu, la mygale. Le calcul des mouvements est assuré par un système embarqué baptisé Bigfoot Inverse Kinematics Engine, calcul qui se fait bien évidemment en temps réel, au fur et à mesure que l’araignée robotique se déplace. La coordination des pattes, la vitesse, l’allure, rien ne pèche ici.

Le robot, qui ne dépasse pas le kilo, est commandé sans fil à l’aide d’un module radio XBee intégré. La danse lascive de notre araignée peut alors commencer, danse qu’elle effectuera à partir de la fin du mois de septembre prochain pour la modique somme de 1350 dollars (disponible en précommande sur le site de Robugtix).

Atlas, dernier poulain très prometteur de la Boston Dynamics

Dire que la Boston Dynamics ne chôme pas est un pléonasme… Grande habituée de la Revue du Web, la prolifique société américaine, forte du prestige que lui accordent ses différents poulains (Alpha Dog, Big Dog, Proto PET), ne cesse de nous surprendre par la qualité de son travail, la grande polyvalence de ses robots ainsi que par la cadence infernale à laquelle elle améliore ses petits protégés.

La grande famille de la Boston Dynamics s’agrandit : le nouvel avorton, baptisé Atlas, est un robot humanoïde bipède anthropomorphe conçu pour se déplacer en extérieur en terrain difficile, à l’instar de la mule robot Big Dog. Atlas marche comme un être humain, en déroulant son pied à partir du talon, laissant ses membres supérieurs libres pour manipuler son environnement. En terrain particulièrement hostile, le robot humanoïde s’adapte et fait preuve d’une grande coordination, allant jusqu’à s’aider de ses mains pour se frayer un passage à travers les obstacles.

Articulées, les mains du robot Atlas ont été développées pour pouvoir utiliser des outils initialement conçus pour l’usage des humains. Articulée elle-aussi, la tête d’Atlas embarque de nombreuses caméras et un télémètre laser lui permettant de mesurer les distances (avec un mode de fonctionnement proche du sonar avec les ondes acoustiques).

Atlas – encore au stade de prototype – est développé par la Boston Dynamics en collaboration avec le fabricant de robots à usage militaire Foster-Miller, le Jet Propulsion Laboratory (coanimé par la NASA), Trelleborg Sealing Solutions (qui fournit les joints compacts haute performance, la Harvard University Concord Field Station et financé par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), agence affiliée au Département de la Défense américain, et chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à des fins militaires. 

Comment faire tomber un domino de près de cinquante kilos avec un domino de 5x1mm ?

Stephen Morris, professeur de physique à l’université de Toronto, au Canada, aime se poser de petits challenges. Dernier en date, comment parvenir à faire tomber un domino de près de cinquante kilos (cent livres) avec un minuscule domino de 5x1mm ? La réponse semble évidente : il suffit de mettre en place… une réaction en chaîne !

Les explications du professeur canadien sont pour le moins limpides, et font bien évidemment l’objet d’une démonstration. Un domino peut entraîner au maximum, dans sa chute, un domino aux dimensions 1,5 fois plus grandes que les siennes. Après un rapide calcul, on comprend vite qu’il nous faut en tout et pour tout treize dominos de taille croissante, disposés les uns derrière les autres. Le premier domino, minuscule, entraîne dans sa chute un domino 1,5 fois plus grand, qui à son tour entraîne un autre domino 1,5 fois plus grand, et ainsi de suite.

Joueur, Stephen Morris explique d’ailleurs qu’avec 29 dominos alignés les uns derrière les autres, chacun 1,5 fois plus grands que le précédent, on pourrait faire tomber un domino aussi haut que… l’Empire State Building de New-York (qui mesure tout de même la bagatelle de 381 mètres sans son antenne).

Le gadget (inutile?) de la semaine : fascinantes machines de Rube Goldberg

Pour venir conclure cette quarante-sixième Revue du Web, louons la patience, l’ingéniosité et le sens de la dramaturgie d’un petit studio de photographie canadien qui a définitivement plus d’une corde à son arc. Le violon d’Ingres des joyeux drilles de 2D House, un studio basé à Toronto, a de quoi surprendre de prime abord : nos Canadiens se sont spécialisés depuis maintenant quelques années dans l’élaboration de fantastiques machines de Rube Goldberg à la mise en scène particulièrement léchée.

Le gadget (inutile?) de la semaine est l’une des pépites du studio, pépite aussi inutile qu’essentielle, une œuvre d’art à part entière qui rend hommage au célèbre épisode de la pomme d’Isaac Newton, fruit qui en se détachant de son arbre est venu caresser le cuir chevelu de ce dernier et aurait inspiré au célèbre scientifique anglais la théorie de la gravitation. La vidéo est bien filmée, ce qui ne gâche rien.

Ce type d’installation s’inspire, on le rappelle, de l’œuvre prolifique et inventive de Rube Goldberg, un dessinateur et artiste américain mort en 1970, dont les installations avaient pour leitmotiv la transformation d’une tâche excessivement simple en une série de tâches complexes, impliquant la plupart du temps une réaction en chaîne. Chaque élément de la machine vient se frotter d’une manière ou d’une autre à l’élément suivant, remplissant humblement sa fonction, jusqu’à déclencher de fil en aiguille l’action finale, le but initial de la machine de Rube Goldberg.

2D House s’était déjà fait remarquer il y a tout juste deux ans, avec une autre machine de Goldberg qui avait pour thème principal… la photographie

Bonus : un DVD qui fleure bon la pizza

En bonus de notre Revue de cette semaine, voici une initiative pour le moins loufoque prise par une célèbre enseigne de livraison de pizza à domicile pour s’assurer un petit buzz sur internet. Conscients que le combo Pizza + DVD reste l’un des grands classiques des soirées entre amis (pas de discrimination, ça marche aussi si l’on est seul chez soi), les responsables de la communication de Domino’s Pizza ont eu l’idée d’une campagne de publicité faisant fusionner les deux éléments, dans la limite du raisonnable. Non, pas (encore) de Pizza avec des données numériques, lisibles dans un lecteur « adapté ». Ici, c’est plutôt le lecteur de DVD qui jouerait presque le rôle d’ersatz de four à pizza.

En partenariat avec une dizaine de magasin de location de DVD, l’enseigne américaine fondée par Tom Monaghan dans les années 60 a fait imprimer des étiquettes spécialement conçues pour vous mettre en appétit après avoir terminé Argo, le dernier James Bond ou encore The Dark Knight (entre autres titres disponibles). Sorti de son boîtier, le DVD arbore une étiquette noire imprimée avec de l’encre thermique, laissant seulement apparaître le nom du film par transparence. A la fin du film, lorsqu’on sort le DVD du lecteur (dont la température a drastiquement changé en raison de sa rotation dans le lecteur), apparaît alors une image de pizza avec le message suivant : « Vous avez apprécié le film ? Vous apprécierez encore un peu plus le prochain avec une délicieuse et chaude Pizza de chez Domino’s !». Pour couronner le tout, le DVD-pizza laisse s’échapper une « délicieuse » odeur de pizza au sortir du lecteur-four !

Par Moonzur Rahman


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