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Décryptage

Les starts-up construisent la mobilité de demain !

Posté le par Matthieu Combe dans Innovations sectorielles

Après Tesla, Blablacar et Uber, existe-t-il encore des start-up susceptibles d'influencer la voiture de demain? Le cabinet de conseil Wavestone a analysé 421 start-up pensant le futur du transport de personnes. Panorama des thèmes de recherche les plus en vogue.

Wavestone a analysé l’activité de 421 start-up, extraites de la base de données Dealroom, qui regroupe les entreprises à forte croissance dans le monde. Le cabinet a ainsi dressé trois grandes catégories de start-up liées à la mobilité. 50 % d’entre elles s’intéressent au véhicule de demain, 36 % aux nouveaux services proposées autour de la mobilité et 14 % à la place du véhicule dans les trajets intermodaux.

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Priorité à l’autonomie et à la sécurité des données

Sur 210 start-up consacrées au développement du véhicule de demain, la priorité consiste à rendre les véhicules plus autonomes, à mieux les connecter et mieux les sécuriser. Les entrepreneurs cherchent également à rendre les véhicules plus verts, notamment grâce aux batteries électriques.

Parmi les 85 start-up s’intéressant à l’autonomie des véhicules, trois thèmes de recherche sortent du lot. 51 % d’entre elles développent des capteurs pour que le véhicule soit capable d’apprécier l’environnement dans lequel il évolue (caméras, radars, lidars…). À côté,  33 % développent des systèmes autonomes et des intelligences artificielles grâce au deep learning. Enfin, 16 % s’attachent à développer les technologies cartographiques.

Concernant la cyber-sécurité, la priorité est donnée à la sécurisation des matériels, logiciels et à l’échange de données.  Les start-up développent également des moyens pour mieux détecter les intrusions et savoir comment réagir. Enfin, elles doivent être en mesure de mettre à jour en permanence la vulnérabilité et en suivre l’évolution.

De nouveaux services en préparation

Wavestone distingue trois types de services centrés sur les véhicules : le ride-sharing (avec chauffeur), le car-sharing (auto-partage) et le car-pooling (covoiturage). La majorité des start-up se créent actuellement dans l’auto-partage. Les services liés à la mobilité reposent de leur côté sur l’exploitation des données du véhicule. Il s’agira notamment de pouvoir proposer des services d’assurance ou de maintenance.

Le développement de l’autonomie imposera de repenser complètement l’intérieur des voitures pour proposer de nouveaux services. Le développement de ces nouveaux services à bord est  mis de côté pour le moment. Les start-up se focalisent en priorité sur le fait de faire rouler les véhicules autonomes en toute sécurité.

Le dernier grand défi est d’assurer l’intermodalité et connecter les différents modes de transport entre eux pour un parcours optimisé. Les grands opérateurs de transports s’intéressent de près à cette question. La RATP a par exemple récemment financé Cityscoot, les scooters en libres service. De son côté, Ford a racheté Chariot Shuttle, un service de navettes partagées. Les géants de la tech Didi et Alibaba ont pour leur part racheté Blue Gogo Likesharing et Ofo Bike Sharing, deux systèmes de vélos en libre service. «Les alliances commencent mais le jeu reste ouvert», conclut Amal Boutayeb, experte transports pour le cabinet de conseil Wavestone et auteure de l’étude.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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