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Un neurone à l’origine de la marche à reculons de la mouche

Posté le 27 août 2015
par La rédaction
dans Insolite

En étudiant des milliers de lignées de drosophiles, les scientifiques ont pu déterminer les circuits neuronaux mis à l’œuvre dans le déplacement en arrière.

Comment la mouche est-elle capable de faire marche arrière ? Une question à laquelle les chercheurs de l’Institut de recherche en pathologie musculaire ont trouvé une réponse. Leurs travaux sont parus dans Science et expliquent comment ils ont étudié 3500 lignées de drosophiles aux profils de système nerveux différents. Parmi elles, ils ont identifié celle dont la marche arrière était la plus remarquable, à savoir la lignée Moonwalker. Une fois sélectionnée la drosophile la plus apte à partir en marche arrière face à un obstacle ou bloquée dans une impasse, l’équipe de Salid Bidaye a testé le rôle de certains neurones dans cette compétence. Pour cela, ils ont « éteint » les neurones de la mouche puis l’ont placé dans une situation qui exigeait qu’elle se déplace à reculons. Le pauvre animal s’est retrouvé incapable de s’en sortir. En y regardant de plus près via les outils de l’optogénétique, les chercheurs ont mis à jour les deux seuls neurones mis en jeu, un dans le cerveau et un situé dans l’abdomen. Plus précisément, le neurone du cerveau suffit à activer la marche arrière chez la drosophile, tandis que le neurone de l’abdomen sert plutôt dans la mise en œuvre des mouvements en inhibant les mouvements liés au déplacement vers l’avant. De quoi mieux comprendre comment les neurones pilotent la locomotion des drosophiles.

Par Audrey Loubens

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