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Une centrale solaire flottante sur un lac alpin suisse

Posté le 8 août 2018
par Matthieu Combe
dans Énergie

Visuel © Romande Energie
La Suisse pourrait bientôt accueillir la première centrale solaire flottante sur un lac de montagne. À 1810 mètres d'altitude, le Lac des Toules de la commune de Bourg-Saint-Pierre prépare l'arrivée d'un démonstrateur pour 2019.

Depuis 2013, l’entreprise Romande Energie teste à proximité du Lac de Toules différents types de panneaux solaires et leur inclinaison. Le permis de construire d’un démonstrateur de parc solaire flottant a été délivré par le Canton du Valais en septembre 2017 pour une mise en service en 2019. Avec 2.240 m2 de panneaux, le démonstrateur produira 750 mégawattheures (MWh) par an. Soit de quoi alimenter l’équivalent de 208 ménages de la commune de Bourg-Saint-Pierre. Pour un investissement de 2,35 millions de francs suisses (environ 2 millions d’euros), l’objectif est de vérifier la faisabilité technique et financière d’un parc solaire flottant d’envergure.

L’entreprise Poralu Marine développe l’ensemble de la structure flottante sur laquelle seront installés les panneaux solaires. Après avoir installé une première ferme solaire flottante au Canada, l’entreprise devra prendre en compte «des températures particulièrement rigoureuses, anticiper le poids de la neige sur les panneaux et l’emprise de la glace, sans oublier les vents soufflant jusqu’à 120 km/h», précise-t-elle dans un communiqué. Si les résultats sont favorables, un parc flottant d’envergure pourrait recouvrir jusqu’à 35 % de la surface de ce lac de barrage. Dès 2021, la structure comprendrait près de 67.000 m2 de panneaux solaires reposant sur un tapis d’environ 1.000 flotteurs arrimés aux rives du lac. Elle produirait 23.000 MWh par an, soit de quoi alimenter 6.400 ménages.

Dans cet environnement alpin, le parc pourrait produire «jusqu’à 50% d’énergie en plus qu’un parc de mêmes dimensions situé en plaine, grâce notamment à la réverbération de la lumière sur la neige», rappelle Poralu Marine.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique


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