« Un patient n’est pas un +business model+ »: la fédération nationale des industries chimiques CGT a recadré jeudi la trentaine de laboratoires pharmaceutiques qui ont demandé des mesures à l’exécutif européen en temps de tensions commerciales.
Dans une lettre adressée la semaine dernière à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, les patrons de 32 groupes pharmaceutiques ont réclamé certaines conditions pour empêcher « l’exode » des investissements du secteur vers les Etats-Unis dans un contexte de guerre commerciale.
« Les laboratoires pharmaceutiques sont de véritables maîtres chanteurs » qui « ne reculent devant rien (…), surtout pas face à la honte », s’insurge la FNIC-CGT dans un communiqué.
Les dirigeants de ces champions pharmaceutiques réclament notamment dans leur courrier une révision de la politique du prix du médicament jugée moins favorable en Europe, un cadre réglementaire encourageant l’innovation et la révision de normes environnementales.
Sans quoi « une grande partie du développement et de la production de médicaments en Europe sera inévitablement réorientée vers les États-Unis ou d’autres économies en forte croissance », mettent-ils en garde.
« L’industrie pharmaceutique demande en réalité à l’Europe le débridage total de l’économie de la santé », s’inquiète la FNIC-CGT, qui propose de sortir « la santé des griffes du capitalisme, qui ne voit dans les patients qu’une source de profit ».
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