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Face à la 3e vague qui monte, Macron va parler

Posté le par AFP

Fermer les écoles en avançant les vacances? Étendre les mesures de freinage à d’autres départements? Ou bien « pousser les murs » des hôpitaux en attendant l’impact des vaccinations? Face aux critiques sur sa stratégie anti-Covid avec plus de 5.000 patients « en soins critiques », Emmanuel Macron prendra la parole mercredi à 20H pour énoncer ses choix.

Une nouvelle fois, les Français sont suspendus aux arbitrages que le chef de l’Etat rendra avec les ministres les plus concernés lors du Conseil de défense en cours à l’Elysée, avant de les présenter lui-même lors d’une nouvelle allocution télévisée, la première depuis les traditionnels voeux du 31 décembre.

Annoncée mercredi matin par l’Elysée, cette allocution présidentielle est annonciatrice de mesures de grande ampleur, comme depuis le début de la crise il y a un an. La précédente date du 27 novembre.

Pour se décider, Emmanuel Macron tiendra compte des dernières données épidémiques, sans pouvoir réellement évaluer encore l’effet du confinement hybride mis en place il y a 13 jours dans 16, puis 19, départements, dont ceux de l’Ile-de-France et des Hauts-de-France.

La tendance reste inquiétante avec une hausse des chiffres mettant l’hôpital sous une très forte tension. Le nombre de malades en réanimation a grimpé à 5.072, au-delà des capacités hospitalières normales et du pic de la deuxième vague de novembre. Le taux d’incidence a également augmenté.

En comptant les malades du Covid et les autres, près de neuf lits de réanimation sur 10 (6.833 sur 7.665 à la date du 26 mars) sont actuellement occupés, selon le ministère de la Santé qui précise que « la montée en charge des capacités se poursuit dans toutes les régions ».

Cette dégradation n’a fait qu’accentuer la pression sur le chef de l’Etat, pressé par de nombreux médecins, mais aussi l’opposition, de prendre des mesures plus efficaces, voire un confinement strict qu’Emmanuel Macron refuse.

L’image d’un chef de l’Etat tranchant seul a été confortée par son refus de tout « mea culpa » pour ne pas avoir reconfiné fin janvier, contre l’avis des scientifiques.

Faute de mesures rapides, des médecins et des responsables hospitaliers ont averti du risque de devoir « trier » les malades faute de lits. Un scénario « impossible » pour le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a réaffirmé mardi: « nous ne laisserons pas saturer les hôpitaux, nous ne laisserons pas les médecins devoir trier des malades ».

– Fermeture des écoles? –

L’un des moyens de faire baisser cette pression est, selon des enseignants, parents et élus locaux, de fermer des établissements scolaires afin de limiter les contaminations. Une solution que le chef de l’Etat et son ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer ne veulent prendre qu’en dernier recours.

La maire de Paris Anne Hidalgo a demandé mercredi la fermeture des écoles dans la capitale, au vu de la situation sanitaire « très grave » et de la « désorganisation très grande » dans les établissements.

Elle a indiqué sur BFMTV et RMC qu' »environ 20.000 élèves » n’étaient aujourd’hui « pas en classe soit parce qu’ils sont malades, soit parce que les classes sont fermées », celles-ci étant au nombre de 850.

Depuis lundi, un seul cas de Covid justifie la fermeture d’une classe dans les régions les plus touchées par l’épidémie.

Les écoles sont un « des lieux majeurs de la contamination », estime le Pr Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, qui préconise leur fermeture dans le cadre d’un confinement « strict ».

La proposition faite par la présidente ex-LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, d’avancer les vacances de printemps prévues à partir du 17 avril, pour fermer les écoles durant un mois est regardée de près à l’Elysée. « La réflexion est en cours », selon un conseiller.

Parmi les paramètres de l’équation, l’acceptabilité de nouvelles restrictions compte beaucoup pour l’exécutif, face à une population de plus en plus rétive.

– « Aucune vision » –

Pourraient être concernés la quinzaine de départements placés sous vigilance renforcée, dont l’Orne, le Vaucluse, l’Isère ou le Jura, où le taux d’incidence dépasse parfois les 250 pour 100.000.

En Outre-Mer, les restrictions se durcissent en Martinique avec la fermeture des restaurants, cinémas et salles de spectacles à partir de jeudi.

Plus que jamais, Emmanuel Macron compte sur une arrivée massive de vaccins en avril pour surmonter la crise, en suivant l’exemple du Royaume-Uni qui commence à entrevoir le bout du tunnel.

La lenteur de la vaccination est l’un des principaux griefs de l’opposition vis-à-vis d’Emmanuel Macron, un « roi thaumaturge » pour Olivier Faure ( PS), n’ayant « aucune vision », selon Marine le Pen (RN) et qui se « comporte de manière totalement irresponsable », selon Jean-Luc Mélenchon (LFI).

Quelque 8,2 millions de premières doses et 2,8 millions de secondes ont été jusqu’à présent injectées en France.

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Posté le par AFP


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