La nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi souhaite relancer la croissance de la quatrième économie mondiale en investissant dans 17 secteurs clés, dont l’intelligence artificielle (IA), les semi-conducteurs et la construction navale, selon des documents gouvernementaux publiés mardi.
Cette stratégie de croissance, qui doit être finalisée en 2026, est élaborée parallèlement à un nouveau plan de relance économique attendu d’ici fin novembre, et qui pourrait dépasser les 10.000 milliards de yens (56 milliards d’euros) selon le quotidien économique Nikkei.
Mme Takaichi, conservatrice nommée en octobre à la tête d’un gouvernement minoritaire et cinquième personne à occuper la fonction de Premier ministre dans l’archipel en l’espace de 5 ans, a mis sur pied un « Conseil de stratégie pour la croissance du Japon », lequel a tenu sa première réunion lundi soir.
Les documents publiés à l’issue de cette réunion listent des secteurs d’investissement prioritaires, parmi lesquels on trouve aussi la défense, les produits pharmaceutiques, les minerais critiques, l’aéronautique et l’espace, la cybersécurité, l’informatique quantique et la fusion nucléaire.
« Je demande aux ministres concernés de travailler à l’obtention du budget supplémentaire nécessaire » pour réaliser ces investissements « et à la mise en oeuvre des mesures fiscales requises pour les éléments présentés ici », a déclaré Sanae Takaichi lors de la réunion, à laquelle participaient ministres et experts.
« Je vous demande également de commencer immédiatement ce qui peut l’être sans attendre la finalisation de ces mesures économiques », a-t-elle martelé.
Lors d’une rencontre fin octobre, Mme Takaichi et le président américain Donald Trump ont convenu de promouvoir la coopération dans le secteur de la construction navale, tandis que celui des semi-conducteurs est jugé crucial pour la sécurité économique, enjeu sur lequel la nouvelle Première ministre a particulièrement insisté.
Le plan de relance attendu prochainement – l’un des nombreux plans de soutien massifs à l’activité et à la consommation adoptés ces dernières années – devrait inclure des mesures pour atténuer l’impact de la hausse des prix sur les ménages.
La colère suscitée par les pressions inflationnistes a largement contribué à la série de défaites électorales qui ont précipité la chute du prédécesseur de Mme Takaichi, Shigeru Ishiba, après à peine un an au pouvoir.
Or, l’inflation au Japon a encore accéléré en septembre après s’être modérée les mois précédents, tirée par le riz et surtout l’énergie.
La croissance économique de l’archipel reste sans éclat: elle a connu une légère accélération de 0,3% de sa croissance au deuxième trimestre, après une performance atone sur les trois premiers mois de l’année.
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