Le site Internet Archive, qui fonctionne comme une bibliothèque numérique, n’est plus accessible jeudi après l’annonce par son fondateur d’une cyberattaque majeure qui a entraîné une fuite de données concernant potentiellement des millions d’utilisateurs.
Brewster Kahle a expliqué sur X qu’il travaillait à rétablir le service du site qu’il a cofondé en 1996 et à en améliorer la sécurité.
Internet Archive est une organisation à but-non lucratif qui associe chercheurs et universitaires et dont les outils sont massivement utilisés par les fact-checkeurs à travers le monde.
Une attaque DDoS « par déni de service », c’est-à-dire qui consiste à mettre en panne un système en le submergeant de requêtes, a « endommagé notre site » et exposé les données personnelles (nom d’utilisateur, adresse email et mot de passe) des utilisateurs, a-t-il écrit mercredi soir.
Il a ajouté jeudi que des pirates avaient rendu inaccessible le site principal et son « Open Library », catalogue numérique des livres publiés dans le monde, précisant que la priorité était de protéger les données des utilisateurs avant de rétablir le service.
Des utilisateurs ont rapporté mercredi avoir été accueillis sur le site par une fenêtre avec un message ironique des hackers, annonçant le piratage des données de 31 millions d’utilisateurs.
Le site HIBP, qui permet de savoir si les données d’un utilisateur ont été piratées, a confirmé ce chiffre sur X.
Brewster Kahle n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP mais a indiqué sur X que d’autres détails seraient donnés au fur et à mesure.
La fonctionnalité la plus connue d’Internet Archive est la « Wayback Machine », qui permet de sauvegarder des pages web sous forme d’archives non modifiables.
Internet Archive conserve ainsi dans ses serveurs la copie de millions de pages web, archivées automatiquement ou via des demandes d’utilisateurs. Ces copies, librement accessibles en ligne, subsistent quelles que soient les modifications apportées aux pages web archivées et même en cas de suppression.
La Wayback Machine, comme d’autres sites d’archivage, est donc un élément indispensable pour les fact-checkeurs qui l’utilisent pour retrouver la trace de publications effacées et s’assurer que les preuves qu’ils utilisent dans leurs articles seront toujours visibles par leurs lecteurs. Cela peut aussi permettre de documenter les modifications apportées au fil du temps à certains contenus.
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