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Logiciel espion Pegasus: l’Israélien NSO devra verser 4 millions à Meta au lieu de 168

Posté le par AFP

La société israélienne NSO Group, condamnée en mai pour le piratage de centaines de téléphones via la messagerie WhatsApp, a vu vendredi sa sanction réduite en appel à 4 millions de dollars au lieu de 168 millions.

En mai, un jury d’Oakland (Californie) avait attribué à Meta, la maison mère de WhatsApp, un montant de 444.719 dollars au titre des réparations et 167,25 millions de dommages et intérêts punitifs.

Mais une magistrate de la cour d’appel de San Francisco a jugé vendredi que la loi imposait de limiter les dommages et intérêts à 4 millions de dollars, selon le jugement consulté par l’AFP.

La juge a par ailleurs suivi la demande de Meta d’imposer une injonction permanente à NSO de ne plus cibler les utilisateurs de WhatsApp.

La procédure dure depuis 6 ans, NSO ayant contesté la légalité d’un procès jusque devant la Cour suprême.

Meta accuse NSO d’avoir placé, en 2018 et 2019, son logiciel espion Pegasus sur environ 1.400 téléphones portables via WhatsApp, à l’insu des responsables de la messagerie.

L’entreprise a ainsi permis à l’un de ses clients d’espionner les échanges et les données personnelles sur ces smartphones.

Meta, qui s’appelait encore Facebook après avoir racheté WhatsApp, a détecté la manoeuvre, mis en place des protections supplémentaires et saisi les autorités.

Si la sanction de 168 millions de dollars était devenue définitive, elle aurait porté un coup financier à NSO, dont le chiffre d’affaires annuel était estimé, en 2021, à 230 millions de dollars.

NSO vient d’être racheté par des investisseurs américains, mais reste une entreprise basée en Israël et supervisée par les autorités locales et le ministère de la Défense, a déclaré début octobre un porte-parole du groupe au média en ligne TechCrunch.

« Nous sommes convaincus que notre technologie joue un rôle essentiel pour empêcher crimes et terrorisme et est utilisée de façon responsable par les agences gouvernementales que nous autorisons », avait assuré en mai un porte-parole.

Le Wall Street Journal avait révélé que le piratage des téléphones via WhatsApp avait été réalisé pour le compte d’Etats européens qui surveillaient un suspect en relation avec le groupe Etat islamique, soupçonné de préparer une attaque autour de Noël.

Selon des enquêteurs cités par le quotidien, Meta avait ralenti les investigations en dévoilant publiquement la surveillance et en prévenant individuellement les 1.400 personnes, dont le principal suspect.

NSO est accusé depuis plusieurs années d’avoir permis la surveillance de militants, activistes, journalistes et opposants par différents gouvernements.

En juillet 2021, une enquête coordonnée de plusieurs médias avait révélé une liste de plus de 50.000 personnes susceptibles d’avoir été surveillés via Pegasus.

gc-bl/eml

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