Donald Trump a affirmé lundi lors de son discours d’investiture que les Américains allaient « planter » le drapeau américain « sur la planète Mars », sans mentionner le retour programmé des astronautes américains sur la Lune, une omission qui sème les doutes sur son programme spatial.
Sous son mandat, a-t-il déclaré, « nous poursuivrons notre destinée jusqu’aux étoiles, en envoyant des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars ».
Pas de mention donc du programme Artémis de la Nasa prévoyant le retour des Américains sur la Lune, pourtant annoncé sous son premier mandat.
Lors de sa campagne présidentielle, le républicain avait déjà signifié qu’il voulait atteindre Mars au cours de sa présidence.
Un objectif partagé par son désormais conseiller et fidèle allié Elon Musk, qui a la planète rouge pour obsession et plaide pour faire l’impasse sur la Lune.
L’homme le plus riche de la planète est à la tête de l’entreprise spatiale à succès SpaceX et ambitionne de « coloniser Mars ».
« L’Amérique va sur Mars », a-t-il clamé lundi sur sa plateforme X.
– Vers un abandon? –
Connu pour ses prédictions très optimistes, Elon Musk prévoit de poser sa fusée Starship sur Mars dès 2026, et d’y mener des missions habitées dès 2028. Il y a quelques années, il promettait de mener de tels vols à l’horizon 2024.
La proximité entre les deux hommes et cette omission de la Lune dans le discours d’investiture nourrissent les craintes d’observateurs du secteur quant à un éventuel abandon ou profonde révision du programme Artémis.
Annoncé en 2017, ce projet phare de la Nasa a pris beaucoup de retard et prévoit désormais de renvoyer pour la « mi-2027 » des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis la dernière mission Apollo en 1972.
Un abandon de ce programme très coûteux, dont de nombreux autres pays sont partenaires, serait un séisme pour le secteur spatial.
Et il pourrait être combattu au Congrès par des élus démocrates comme républicains souhaitant protéger les emplois y étant liés.
Une telle impasse interrogerait d’autant plus que la Chine, puissance rivale des Etats-Unis, a annoncé son projet d’envoyer des hommes sur la Lune d’ici 2030.
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