L’ancien patron d’une société de construction, sous-traitante de la société nationale sud-africaine d’électricité Eskom, en grande difficulté, est en cours d’extradition de Londres vers l’Afrique du Sud, où il est accusé de malversations, a indiqué la police sud-africaine.
Michael Lomas, citoyen britannique et ancien président de Tubular Construction, a été arrêté le 15 avril 2021 à Londres. L’avion le ramenant du Royaume-Uni doit atterrir vendredi matin à Johannesburg, a indiqué Athlenda Mathe, porte-parole de la police sud-africaine.
M. Lomas « est recherché pour fraude et corruption, à hauteur de 1,5 milliard de rands (environ 77 millions d’euros) », des faits qui se sont déroulés entre 2008 et 2018, a-t-elle indiqué à l’AFP dans un message.
« Il est accusé d’avoir trafiqué des contrats. Précédemment arrêté, il avait été libéré sous caution et avait fui le pays vers le Royaume-Uni », a-t-elle ajouté.
Il sera remis à son arrivée aux policiers des Hawks (Faucons), unité spéciale chargée en Afrique du Sud de la lutte contre le crime organisé et la corruption.
M. Lomas est inculpé aux côtés de quatre co-accusés – deux responsables d’Eskom et deux hommes d’affaires – arrêtés en Afrique du Sud fin 2019, de fraude, blanchiment et corruption.
Ils sont soupçonnés d’avoir versé ou reçu des pots-de-vin et gonflé les coûts des travaux d’une nouvelle centrale nommée Kusile.
Eskom est l’une des compagnies publiques sud-africaines qui peinent à se relever d’années de corruption et de gabegie.
L’essentiel de l’électricité du pays produit par Eskom provient de centrales à charbon qui tombent régulièrement en panne, entraînant de nombreuses coupures de courant depuis 2008. La situation s’est toutefois améliorée ces derniers mois.
Les constructions de Kusile et d’une autre centrale visaient justement à mettre fin aux délestages dans l’économie la plus industrialisée d’Afrique.
Mais leurs constructions ont été marquées par des retards et des défectuosités, et ont fait l’objet de nombreuses allégations de corruption.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE