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Revue du web #55 : les vidéos les plus étonnantes de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web : 

  • « Mechaneu V1 », une fascinante sculpture cinétique imprimée en 3D ; 
  • Moins maîtrisé : créer des formes dans de la gelée, également à l’aide d’une imprimante 3D ; 
  • Petite fantaisie : faire à la fois une bulle de savon en forme de cube et un tesseract ; 
  • Transformer un jouet en une véritable « machine à tuer » dotée d’un laser ; 
  • Le gadget (inutile ?) de la semaine : « True Love Tester Bra », le soutien-gorge de chasteté ; 
  • Bonus : le merveilleux son d’une vis tombant dans une turbine à gaz de combustion.

« Mechaneu V1 », une fascinante sculpture cinétique imprimée en 3D

En constante évolution et en voie de démocratisation, l’impression 3D tient le haut du pavé. Pour le prouver, débutons notre cinquante-cinquième Revue du Web avec « Mechaneu V1 », première sculpture d’une série de sculptures cinétiques imprimées en 3D par le studio de design new-yorkais Proxy. Développées dans le but d’explorer les limites artistiques de l’impression 3D, les sculptures miniatures sont composées d’un ingénieux système de 64 roues dentées constituant des engrenages circulaires, s’imbriquant parfaitement pour former une sphère dont l’aspect organique ne doit rien au hasard : la position et la dynamique de chacun de ces engrenages suit un schéma algorithmique fortement inspiré par la croissance des cellules de notre organisme, si l’on en croit le concepteur de « Mechaneu V1 », Toru Hasegawa. 

Il suffit d’enclencher l’une des roues dentées pour que tout le réseau se mette en branle, comme dans un souffle. « La Nature vient à bout de nombreux problèmes en utilisant seulement la forme, ajoutant du matériau là où c’est nécessaire et en retirant là où elle n’en a pas besoin. », explique Hasegawa, avant d’ajouter qu’il s’est inspiré de cette même logique « sur chaque partie du Mechaneu, afin de créer un objet poreux bien que totalement solide ».

Moins maîtrisé : créer des formes dans de la gelée, à l’aide d’une imprimante 3D

Pendant plutôt raté et petit frère boiteux de la vidéo précédente, la vidéo qui suit montre qu’on ne gagne pas à tous les coups en surfant sur la vague de l’impression en trois dimensions… On peut y voir un internaute se livrer à quelques expérimentations, dessinant des motifs en trois dimensions – dont un cube – dans un verre rempli de gélatine, à l’aide d’une encre « maison », constituée dans des proportions gardées secrètes de… liqueur de banane et de colorant alimentaire mâtiné d’un peu d’amidon pour rendre l’ensemble moins visqueux.

Signalons tout de même, pour rendre justice au concepteur, adepte du « do it yourself », que l’imprimante 3D utilisée est artisanale et entièrement composée de vieux lecteurs CD-ROM.

 

Petite fantaisie : faire à la fois une bulle de savon en forme de cube et un tesseract

Continuons notre petit tour d’horizon avec une vidéo très ludique d’une expérience facile à réaliser chez soi, et dont le résultat semble être une insulte au bon sens : parvenir à réaliser une bulle de savon… cubique. Pour cela, il suffit de suivre les instructions de notre maître de cérémonie, un scientifique amateur particulièrement inventif et au fort accent russe, répondant au doux sobriquet de « Crazy Russian Hacker », qui a posté la vidéo sur Youtube au début du mois de janvier.

Il faut tout d’abord « construire la structure », un cube constitué de douze Cotons-Tiges – comme autant d’arêtes – collés entre eux par leurs extrémités. Une fois l’ossature réalisée, tremper minutieusement chacune des faces de la structure cubique dans de l’eau savonneuse, afin qu’un film de cette eau prenne possession du cube. Première surprise : le film d’eau savonneuse ne se stabilise pas en épousant la surface de chacune des faces, mais selon des surfaces minimales stables qui s’appuient sur le contour. C’est une solution au fameux « problème de Plateau » consistant à montrer, un bord étant donné, qu’il existe une surface minimale s’appuyant sur ce bord.

Notre sympathique Russe souffle enfin une bulle de savon au milieu de la structure, qui est alors capturée au centre du cube, épousant à son tour ce qui semble être une forme cubique. Mieux : l’ensemble forme un tesseract, l’analogue quadridimensionnel du cube, décrit de manière formelle comme « un 4-polytope régulier convexe dont les frontières sont constituées par huit cellules cubiques ».

 

Transformer un jouet en une véritable « machine à tuer » dotée d’un laser : 

Imaginer qu’un étudiant en chimie daigne se contenter d’un robot araignée sentinelle pour les fêtes de fin d’année, aussi perfectionné soit-il, revient à se bercer de douces illusions. Un jeune étudiant américain nous explique dans la vidéo qui suit, démonstration à l’appui, comment modifier un jouet somme toute inoffensif en une terrifiante araignée robotique téléguidée.

Première étape, se débarrasser de la tourelle d’origine du robot « mecha Attacknid Stryder », pour y installer un premier laser de visée, un pointeur rouge. Seconde étape, installer et connecter à l’ensemble une diode laser de 2W, de couleur bleu, et le tour est joué ! Notre apprenti bricoleur, la manette bien en main, lance alors sa nouvelle machine de guerre sur trois ballons de baudruche ayant eu l’outrecuidance de manquer de respect à la sentinelle robotique. La sanction ne se fait pas attendre.

Rappelons néanmoins l’importance des lunettes de protection laser, qui réduisent de manière significative la quantité de lumière incidente de longueur d’onde spécifique, évitant ainsi à l’œil humain d’être exposé tout en autorisant la transmission d’une quantité de lumière suffisante à une bonne vision.

 

Le gadget (inutile ?) de la semaine : « True Love Tester Bra », le soutien-gorge de chasteté

La ceinture de chasteté, insuffisante ? Si vous partagez cette opinion, le gadget (inutile?) de la semaine pourrait bien vous réjouir : les Japonais de Ravijour proposent « True Love Tester Bra », un soutien-gorge de chasteté permettant de détecter – supposément – lorsqu’une femme est réellement amoureuse, livrant alors – et alors seulement – la poitrine tant convoitée. Le soutien-gorge japonais dissimule dans l’un de ses bonnets un capteur, synchronisé au préalable avec une application présente sur le smartphone de la propriétaire (via bluetooth), permettant de mesurer les battements du cœur de cette dernière. Les données collectées sont « analysées », et le soutien-gorge finit par se dégrafer tout seul, dans un mouvement d’une rare violence, lorsque les battements restent suffisamment longtemps dans une zone spécifique, comme le montre l’illustration suivante.

 

 

La vidéo, pas sexiste pour un sou, montre le calvaire de quelques demoiselles livrées à un bestiaire masculin des plus « représentatifs » :la bête humaine, balourd et très direct, le technicien de l’amour, tout en filoutes flagorneries, ou encore le m’as-tu-vu, sûr de lui et de ses liasses de billets. Qui sera alors surpris que les concepteurs se cachant derrière le « True Love Tester Bra », en fin connaisseurs de la gent féminine et de ses émotions, sont… deux hommes ? Un autre aspect intéressant : une femme ne pourra donc pas enlever son soutien-gorge pour se laver, pour aller se coucher, ni même se changer si elle n’éprouve pas « l’amour véritable » tant vanté ici ?

 

Bonus : le merveilleux son d’une vis tombant dans une turbine à gaz de combustion

En bonus de la Revue du Web de cette semaine, voici une jolie petite mélodie qu’aucun ingénieur ou technicien travaillant sur une turbine à gaz de combustion n’a la moindre envie d’entendre. Semblant sortir tout droit d’un xylophone, cette douce phrase musicale est pourtant synonyme de cauchemar pour tout bon technicien, car cela signifie qu’il va bien falloir sortir la vis si l’on ne veut pas courir le risque d’endommager gravement la turbine. Et comme bien souvent, il est bien plus facile de laisser entrer la vis que de parvenir à la sortir…

 

Par Moonzur Rahman

Posté le par La rédaction


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