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Décryptage

Passage à IPV6, résistance au changement ?

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Depuis quelques années, l’internet est en train de muter, sans que l’utilisateur de base s’en rende compte. Il est prévu de passer progressivement de la norme d’adressage IPV4 à IPV6. Là, peut-être que j’ai déjà perdu mon lecteur. En fait, c’est assez simple à comprendre, tout ordinateur a une adresse, une sorte de numéro de téléphone pour l’identifier sur internet, c’est ce qu’on appelle l’adresse IP.

Qu’est ce que l’IPV4 ?

En 1983, l’internet naissant avait adopté la norme IPV4, les concepteurs avait choisi des adresses codées sur 32 bits, comprises entre 1.0.0.0 et 127.255.255.255. Du coup, l’internet avait à disposition potentiellement 4 milliards d’adresses, de quoi largement voir venir… Sauf que les concepteurs de l’internet n’avait pas prévu le formidable succès de leur création, ni le changement de paradigme de l’informatique : le passage d’un ordinateur par entreprise à plusieurs ordinateurs par individu… Vous comprendrez alors que 4 milliards, c’est largement insuffisant pour couvrir les besoins du développement de l’internet.

La pénurie d’adresse internet IPV4

Aujourd’hui, le monde est en rupture d’adresse IP. Le 3 février 2011, l’IANA a annoncé que les cinq derniers blocs/8 libres ont été attribués aux cinq registres Internet régionaux (RIR). Il en reste un petit peu en stock en Europe, mais c’est la rupture en Asie et aux États Unis. Pour le moment, ce n’est pas une catastrophe, quelques détournement techniques tel que le NAT, déjà utilisé dans les réseaux locaux, permettent de pallier cette pénurie. Néanmoins, cette pénurie va vite se faire sentir, et si vous pouvez conserver votre adresse en IPV4, tous les nouveaux entrants de l’internet risquent d’avoir des problèmes à terme. C’est pourquoi il y a quelques années, les instances de l’internet avaient prévues de déployer une nouvelle norme l’IPV6.

Qu’est ce que l’IPV6 ?

Il s’agit de coder les adresses IP sur 128 bits, soit 3,4×1038 adresses disponibles… une quantité difficile à concevoir. Elle correspond à 667 millions de milliards d’adresses IP disponibles par mm2 de la surface de la Terre… bref une infinité d’adresse IP. Avec ce système, on passe à des adresses qui, par exemple, ont la forme suivante : 2a01:mac1:2e18:5587:5add:35ff:fe72:a70e. Ce système n’est pas nouveau, il a été été finalisé par l’IETF en décembre 1998 dans la RFC 2460.

Alors pourquoi en 2012, IPV6 n’est toujours pas massivement déployée ?

Revenons sur les stratégie de déploiement. À l’origine, IPV6 devait être déployée progressivement avant que internet n’épuise les adresses IPV4. Il fallait mettre à jour les routeurs, – c’est à dire le matériel –, qui traitaient des blocs fixes de données afin qu’ils acceptent des blocs de 128 bits. C’est chose faite aujourd’hui. Reste le problèmes des logiciels. Les principes de routage entre l’IP4 et l’IPV6 ne changent pas. Les problèmes viennent principalement du fait que certains programmes utilisent les adresses IP plutôt que les noms de domaine pour fonctionner. Du coup, si les structures des adresses changent, le programme plante. Pour les systèmes d’exploitation les plus récents et les logiciels libres les plus connus, pas de problèmes, les modifications ont été faites. Pour les autres, logiciels commerciaux et utilitaires, développements sur mesure, c’est très variable. Les administrateurs réseaux doivent donc examiner attentivement les solutions utilisées avant de passer à IPV6, ce qui prend du temps, donc engendre des coûts.

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Par Guy Parmentier, TheInnovation.eu

 

Guy Parmentier

Chercheur en management de l’innovation, Guy Parmentier effectue des recherches sur la gestion de l’innovation avec les communautés d’utilisateurs et l’entreprise face aux mondes virtuels.

Passionné d’innovation, avant de passer à la recherche et au conseil à l’innovation, il a géré successivement des projets éditoriaux dans l’édition de beaux-livres, la production de jeu vidéo et une start-up sur la conception et la gestion des personnages virtuels.

Aujourd’hui, il apporte ces multiples compétences au service de la recherche sur le terrain, de l’enseignement et de l’accompagnement de projets d’innovation.

Ce blog lui permet aussi de contribuer au Web 2.0 en publiant réflexions et analyses sur le management de l’innovation.

 

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