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D’après Curiosity, il n’y aurait pas de vie sur Mars

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

La rencontre du troisième type n’est pas pour tout de suite ! Les explorations de la sonde américaine Curiosity peinent à trouver des traces de méthane, un gaz qui témoigne de l’existence d’une forme de vie. Pourtant, certains y croyaient, et y croient toujours.

En 2003, des scientifiques avaient en effet observé depuis la Terre des traces de nuages de méthane dans l’atmosphère martienne. Et pas qu’un peu, puisque le nuage stationné près de l’équateur faisait 19 000 tonnes.  Sur Terre, une grande quantité de méthane est produitr par des microbes. D’où l’hypothèse d’une forme de vie similaire sur Mars.

Mais malgré les recherches et nombreuses mesures au spectromètre laser de Curiosity, aucune trace de méthane. Celui-ci aurait-il pu disparaître ? « On ne connaît pas de processus naturel par lequel le méthane peut rapidement disparaître de l’atmosphère » s’étonne Sushil Atreya, co-auteur d’une étude parue dans Science sur cette observation. Alors peut-être que les mesures ne sont pas fiables ? Totalement inenvisageable pour Chris Webster, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, qui se dit confiant dans l’exactitude des mesures de Curiosity sur les différents prélèvements renouvelés du printemps à la fin de l’été.

C’est un véritable mystère. En effet, Curiosity aurait dû retrouver des traces du nuage de méthane observé, tout comme la sonde Mars express en avait détecté.  Pour l’instant, aucune explication n’a été formulée pour justifier une dissolution totale du méthane. « Le méthane est persistant. Il resterait pendant des années dans l’atmosphère martienne » insiste même Sushil Atreya.

Cependant, les scientifiques de la Nasa vont quand même tenter de reprogrammer l’instrument SAM pour la détection spécifique de gaz. Ils espèrent ainsi  concentrer le méthane potentiellement contenu dans les échantillons de façon à le rendre détectable.

Ce qui est sûre, c’est qu’en l’absence de méthane, l’espoir de mettre à jour des traces de vie sur Mars se réduit à peau de chagrin. « Cela réduit la probabilité de trouver des micro-organismes martiens produisant du méthane, mais ceci ne concerne qu’un seul type de métabolisme microbien. Comme nous le savons, il y a un grand nombre de types de microbes terrestres qui ne fabriquent pas du méthane. » espère Michael Meyer de la NASA.

Imperturbable, Curiosity continue sa route et ses mesures.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

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