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Revue du Web #18 : les vidéos de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Chaque semaine, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine, dans la revue du Web :

  • La société G-Form en est convaincue : son étui de protection pour iPad est à toute épreuve. À tel point qu’elle a fait le test de lancer un iPad, recouvert de son étui, à une hauteur de plus de 30 kilomètres !
  • Le MIT vient d’élaborer une caméra capable de filmer à mille milliards d’images par seconde, suffisamment pour capturer le déplacement des photons ;
  • Clash est un « adorable » robot cafard hexapode, capable de grimper sur toutes sortes de textiles ;
  • Peu d’espèces peuvent se targuer d’avoir passé le test du miroir avec succès. Les robots font désormais partie du cercle très fermé des élus, grâce à leur représentant QBO ;
  • Est-ce une météorite de Noël, une boule de feu, un OVNI ou bien le dernier étage du lanceur russe « Soyouz » qui a traversé le ciel samedi 24 décembre ?
  • Une célèbre franchise de jeux-vidéo a décidé de se servir des récentes découvertes en lévitation quantique pour faire le buzz ;
  • Le gadget (inutile ?) de la semaine : « AntRoach », un robot gonflable particulièrement malhabile ;
  • Bonus : un peu de poésie grâce à la machine à écrire chromatique

Un iPad lancé à une hauteur de 30 kilomètres :

La société G-Form, spécialisée dans la conception et la fabrication d’étuis de protection pour tablettes, a vu les choses en grand. Habituée aux coups marketing, elle n’a pas lésinée sur les moyens pour tester son nouvel étui de protection flexible G-Form Extreme Sleeve, qu’elle a envoyée avec la tablette à plus de… 30 kilomètres de hauteur !

Accrochée à un ballon météorologique (un ballon-sonde), la caméra nous montre l’ascension de la tablette protégée par l’étui de couleur jaune, atteignant ainsi près de 100 000 pieds d’altitude (un peu plus de 30 000 mètres), puis la chute du dispositif, caméra Go-Pro comprise. À l’aide d’un tracker, l’équipe de G-Form retrouve la tablette, dont la coque semble avoir résisté au choc. L’écran, lui aussi, semble avoir passé l’épreuve du feu avec succès.

Plusieurs choses sont à observer : le poids au dos du dispositif a permis à la tablette de tomber sur le « dos », et non pas côté écran ; à partir d’une certaine hauteur, la vitesse de chute atteint sa limite, dûe aux frottements de l’air. Il n’est donc pas nécessaire (sauf pour créer le buzz) de tester l’étui à une telle hauteur ; enfin, remarquons tout de même que la caméra Go-Pro n’est, elle, pas protégée et en parfait état de fonctionnement après la chute.

En bonus, voici une vidéo mettant en scène le même étui, afin de prouver qu’il peut supporter la chute d’une boule de bowling. Une fois encore, la tablette semble fonctionner parfaitement.

Une caméra capable de « capter » la lumière :

Le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) a mis au point une caméra capable de filmer l’impossible : capter le déplacement d’une onde lumineuse. Pour réaliser ce tour de force, oubliez les ordres de grandeur habituels quant au nombre d’images par seconde, aux alentours du millier de FPS (Frames Per Second). La caméra du MIT joue, elle, dans une toute autre catégorie puisqu’elle est capable de capter… plus de mille milliards de FPS. Et donc capable à la fois de photographier des impulsions lumineuses ultracourtes comme de filmer ces impulsions laser en plein vol.
La technique est baptisée « femto-photographie » (femto : 10-15, un millionième de milliardième), et se base sur de nombreux détecteurs réglés à la picoseconde, ainsi que sur différentes techniques de reconstruction mathématique. Un laser titane saphir sert de source lumineuse, émettant des impulsions toutes les treize nanosecondes, dont le but est double : éclairer la scène et déclencher la prise d’image.

« Clash », le robot cafard :

Bien que les termes « cafard » et « adorable » soient antinomiques, le petit robot « Clash » n’a pourtant rien de répugnant. Le robot miniature à six pattes, mis au point par la prestigieuse université américaine de Berkeley, en Californie, rappelle grandement son prédécesseur, le DASH (Dynamic Autonomous Sprawled Hexapod, acronyme qui signifie aussi « se précipiter » en anglais) conçu dans les laboratoires du Biomimetic Millisystems de la même université, deux ans plus tôt.

Mais à la différence de son grand-frère, Clash n’est pas seulement capable de se déplacer horizontalement, il peut aussi grimper verticalement, notamment sur des matières de type textiles. La clé du mouvement est assurée par les quatre pattes avant, les deux pattes arrière n’ayant qu’une fonction stabilisatrice. Le robot peut grimper sur les vêtements grâce à de petites griffes situées sous les pattes, tandis que son appendice lui permet d’assurer près d’une trentaine de pas par seconde. Sa vitesse maximale est de 24 centimètres par seconde, ce qui n’est pas rien eût égard à sa dizaine de centimètres de longueur.

QBO, le robot qui réussit le test du miroir :

Conçu par la société espagnole The Corpora, QBO est un petit robot open-source muni de deux roues motrices et disposant d’une caméra, lui permettant à l’aide d’un logiciel de reconnaître certains objets ou visages, lorsqu’un utilisateur le lui demande de manière explicite.
La vidéo ci-dessous montre une petite expérience réalisée dans les locaux de la société : une fois passé en mode « reconnaissance d’objet » ou « reconnaissance de visage », et après avoir reconnu avec succès un des ingénieurs et une image de pingouin, le robot est confronté à sa propre image dans un miroir.

Développé dans les années 70 par le psychologue américain Gordon G. Gallup, le test du miroir est un moyen très connu pour mesurer la conscience de soi. Les animaux qui ont réussi ce test sont les chimpanzés, les bonobos, les orang-outans, les dauphins, les orques, les éléphants, ainsi que les corbeaux et les pies.

QBO, grâce à sa vision stéréoscopique, repère son image dans le miroir et, à l’aide d’un des ingénieurs, apprend à se reconnaître. Ce n’est évidemment pas encore une vraie conscience de soi, mais le résultat est intéressant et l’on peut désormais se demander si QBO serait capable de distinguer son image de celle d’un autre « QBO ».

Un morceau de Soyouz fait office de météorite de Noël :

Samedi 24 décembre 2011, entre 17h20 et 17h30, un étrange événement s’est déroulé devant les yeux tantôt ébahis, tantôt effrayés de millions de personnes se trouvant dans une zone couvrant l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et le nord de la France. Ces spectateurs anonymes en sont certains : ils ont vu un OVNI, une météorite ou encore le chariot du père Noël…

Il n’en est pourtant rien. La très spectaculaire boule de feu s’est avérée n’être que la rentrée dans l’atmosphère terrestre du dernier étage de la fusée russe « Soyouz », lancée le mercredi précédent depuis Baïkonour, au Kazakhstan, et ayant connu de nombreux déboires. Parmi ces déboires, l’échec de la mise en orbite d’un satellite de communication russe, en raison d’une avarie et d’une panne. Comble de malchance, un morceau du satellite a tout de même atterri… sur le toit d’une modeste maison en Sibérie.

La vidéo qui suit a été filmée en Allemagne, dans la ville de Kusel, du Land de Rhénanie-Palatinat, à 17h26 :

Faire le buzz et surfer sur la lévitation quantique :

Vous vous souvenez sûrement de cette vidéo qui a fait le buzz il y a quelques mois, lorsqu’un groupe de chercheurs et d’étudiants de l’université de Tel-Aviv (Israël) a développé un disque supraconducteur capable de léviter, tout d’abord au-dessus d’un simple aimant permanent, puis sur tout un circuit circulaire composé d’aimants.

Le phénomène mis en cause ici s’appelait  le « blocage quantique », bien que l’expression « lévitation quantique » soit plus utilisée. Nous vous en parlions ici.

Une agence de communication a eu la bonne idée de se servir du buzz suscité par ces travaux pour initier une campagne de publicité virale pour le jeu WipEout, jeu vidéo connaissant un immense succès critique et commercial depuis sa création. Les joueurs ici sont aux commandes de véhicules aérodynamiques futuristes et armés, utilisant une technologie fictive « d’antigravité », et participent à des courses ultra-rapides et au graphisme léché.

Présenté comme le fruit du travail du – fictif – « Japan Institute of Science and Technology », un circuit WipEout aux dimensions d’un circuit de modèle réduit voit évoluer dans une vidéo deux engins en supposée lévitation, mais cette vidéo n’est malheureusement qu’un… fake, pour promouvoir la sortie du prochain opus de la franchise. En dehors des graphiques fantaisistes, on imagine encore assez mal un circuit où des enfants seraient à même de manipuler de l’azote liquide. Dommage !

Le gadget (inutile ?) de la semaine : « AntRoach », le robot gonflable et malhabile

Pour conclure cette dix-huitième revue du Web, voici le gadget (inutile ?) de la semaine : « AntRoach », un robot gonflable particulièrement malhabile. AntRoach (nom formé à partir de  « cockroach », cafard en français, et  « ant », fourmi en français) pourrait être l’exacte antithèse de « Clash », le robot cafard présenté plus haut. Développé par Otherlab, un laboratoire de recherche américain basé à San Francisco spécialisé dans les équipements gonflables, ce robot pneumatique pèse un peu plus de trente kilos, mesure environ 4,50 mètres et peut transporter près de 500 kilos sur son dos et ses six pattes gonflables. Toutefois, « AntRoach » n’est pas le robot le plus mobile jamais construit, le transport semble donc rester problématique…

Avantage ? Il sait aussi se déplacer sur l’eau. Jugez plutôt…

Bonus : la machine à écrire chromatique :

En bonus, voici la fantastique invention de Tyree Callahan, un artiste-peintre américain qui, en modifiant une vieille machine à écrire Underwood 1937,  – appareil mythique de l’âge d’or des écrivains américains –, l’a transformée en une « machine à écrire chromatique », ou une machine à « écrire des images ». Pour cela, il lui aura suffi de remplacer les touches et les lettres par des tampons de couleur et des dégradés, lui permettant d’écrire ainsi une toute autre histoire…

Par M.R.

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