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Revue du web #57 : les vidéos les plus étonnantes de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web

 

  • « Body-extender », l’exosquelette permettant de décupler ses forces ;

  • Imprimer en trois dimensions du métal à l’aide d’un robot industriel ;

  • « Ghostcube », création protéiforme d’Erik Aberg ;

  • Apotek fait le buzz dans le métro de Stockholm, avec une publicité qui décoiffe ;

  • Le gadget (inutile?) de la semaine : « iBag », le sac à main qui vous pousse à être raisonnable ;

  • Et en bonus : un tourne-disque qui fonctionne même sous l’eau.

« Body-extender », l’exosquelette permettant de décupler ses forces

N’avez-vous jamais rêvé – tel un Iron Man de pacotille – démultiplier vos forces sans le moindre effort ? Pour débuter notre cinquante-septième Revue du Web, partons tout de suite en Italie où les ingénieurs du laboratoire Perceptual Robotics, installés dans la banlieue de Pise, nous attendent avec leur « Body-extender », un exosquelette qui pourrait être digne d’un blockbuster hollywoodien. Pas peu fiers de leur poulain, les Italiens soulignent le fait que chaque extension de bras est capable de soulever une cinquantaine de kilos, exerçant une force près de dix fois supérieure à celle appliquée par l’utilisateur.

« C’est l’exosquelette le plus complexe jamais construit », se sent même en droit de claironner Fabio Salsedo, qui dirige les travaux de l’équipe transalpine. La bête dispose de 22 degrés de liberté, chacun de ces degrés dépendant d’un moteur électrique. Les éléments, tous modulables, autorisent la plus grande flexibilité et permettent de reconstruire l’exosquelette pour l’adapter au plus près aux tâches qui lui seront assignées. Parmi les applications, les concepteurs mettent en avant la construction et l’assemblage de produits complexes, bourrés de technologie et de grande taille tels que les avions, le sauvetage de victimes lors d’un tremblement de terre ou d’une explosion, ainsi que d’évidentes applications militaires.

Imprimer en trois dimensions du métal à l’aide d’un robot industriel : 

Après le succès d’estime de l’imprimante MX3D-resin l’année dernière, les Néerlandais du Joris Laarman Lab remettent le couvert en ce début d’année avec un outil destiné aussi bien aux particuliers qu’aux ateliers professionnels partout dans le monde, le MX3D-metal. L’association d’un robot industriel et d’une machine à souder perfectionnée semble être un pari gagnant au vu du résultat, un dispositif capable de sculpter, d’imprimer du métal – acier, acier inoxydable, aluminium, bronze ou cuivre – à grande échelle et en trois dimensions, en suivant les techniques élémentaires de la soudure et sans l’aide de structures de soutien.

Le secret : l’ajout de petites touches de métal fondu, permettant l’impression de lignes métalliques semblant prendre leur envol selon des schémas bien définis. Chaque type de ligne – horizontale, verticale ou en spirale – nécessite des réglages particuliers tels que le temps de pulsation, le temps de pause, la hauteur de couche ou encore l’orientation de l’outil-machine. Une interface ludique semble même être dans les cartons du laboratoire néerlandais, afin de se rapprocher le plus possible des techniques de modélisation géométrique et de CAO (Conception Assistée par Ordinateur).

« Ghostcube », création protéiforme d’Erik Aberg : 

Le plasticien suédois Erik Aberg sait créer de jolies choses à partir d’éléments simples. Pour preuve, sa dernière création, « Ghostcube », est un véritable tour de force tant le principe est simple et le résultat riche. « Ghostcube » est une structure polymorphe constituée de cubes de bois connectés entre eux par l’une de leurs arêtes, autorisant quelques fantaisies sans grands efforts de manipulations.

Le Suédois se met en scène dans la vidéo qui suit, tel un prestidigitateur moderne, avec un sens de la poésie qui l’honore, pour une chorégraphie aérienne et légère soulignant la beauté éphémère de chacune des formes créées, qui se lient et se délient. Un vrai bijou et un vrai coup de cœur !

Apotek fait le buzz dans le métro de Stockholm, avec une publicité qui décoiffe : 

Faire réagir une publicité à son environnement, pour la rendre plus attractive : voilà le défi que s’est fixé l’agence de publicité suédoise Akestam Holst, créée en 2002 dans la banlieue de Stockholm, et raflant chaque année quantité de prix venant sanctionner leur créativité. Une fois encore, la campagne de pub imaginée pour une nouvelle gamme de shampoings d’une marque scandinave, Apotek, mérite le coup d’œil et aura réussi à créer le buzz.

Décidés à exploiter au maximum les possibilités de l’affichage dynamique, les créatifs d’Akestam Holst ont eu une idée toute simple pour la campagne de publicité dans le métro de Stockholm : comme n’importe quel quidam à poils longs attendant nonchalamment l’arrivée de la rame sur le quai, le modèle servant d’égérie de la marque se retrouve toute ébouriffée, les cheveux pris dans le tumulte du passage du métro. Pour une synchronisation optimale, un système de capteurs détecte l’arrivée du train, s’assurant que les cheveux du modèle ne s’affolent qu’au moment exact du passage de la rame. Censée durer une seule et unique journée, la campagne de publicité aura tellement séduit Clear Channel – le géant de la publicité urbaine – qu’elle fut prolongée de cinq jours.

Le gadget (inutile?) de la semaine : « iBag », le sac à main qui vous pousse à être raisonnable

S’il vous semble difficile, voire impossible de lutter contre vos crises de shopping ou de dépenses aiguës, le gadget (inutile?) de la semaine pourrait bien être fait pour vous. Les Australiens du site Finder.com.au ont mis au point un sac à main – baptisé sans inspiration aucune… « iBag » – qui se propose de chaperonner la personne qui le porte et de jouer les rabat-joie en frappant là où ça fait mal : au porte-monnaie. Pas d’amende, non, mais c’est le sac qui tient ici les cordons de la bourse.

Doté d’un module Arduino construit autour d’un micro-contrôleur Atmel AVR et d’un GPS, le sac prototype a été conçu pour empêcher physiquement l’accès aux moyens de paiement lorsque l’acheteur(se) potentiel(le) est le plus vulnérable, notamment à certaines heures critiques de la journée ou lorsqu’il ou elle passe près d’un magasin ou d’une zone dite « sensible » ou « dangereuse ». Une puce RFID enregistre chaque mouvement du porte-monnaie, et un module GSM permet également d’envoyer un message à une personne considérée comme responsable, telle qu’un mari, une épouse, un ami ou encore les parents pour un mineur un peu trop dépensier. Peu de doute subsiste sur la population ciblée : le sac n’existe pas – encore – en version masculine.

Bonus : un tourne-disque qui fonctionne même sous l’eau

Pour conclure notre cinquante-septième Revue du Web en beauté, le bonus de la semaine mêle inventivité et poésie avec une très belle réalisation d’Evan Holm, un jeune plasticien basé en Californie. Du haut de ses trente ans, cet artiste américain vit dans l’angoisse de la disparition de toutes traces de la culture « humaine », culture qui finira par « revenir à la poussière, lentement écrasée par le déploiement de notre univers ». Pour exprimer son angoisse et célébrer tous les musiciens et artistes ayant contribué à façonner notre belle culture humaine, Evan Holm a créé une sculpture qu’il qualifie paradoxalement d’optimiste, constituée d’un tourne-disque submergé dans un petit plan d’eau artificiel.

Une fois le mange-disque en branle, retentit « Love to love you baby », tube planétaire de la chanteuse américaine Donna Summer, sorti en 1975. On notera les variations du pitch, entraînant invariablement quelques errements dans la tonalité de la chanson.

Par Moonzur Rahman

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