La distribution d'une eau potable répond notamment à une obligation de contrôle des pollutions pouvant affecter cette eau. Cette notion de pollution des eaux est en constante évolution. Pour preuve, l'Organisation mondiale de la santé a publié en 2011 sa 4e édition des Directives pour la Qualité des eaux de boissons, dans laquelle elle émet des préconisations en matière d'objectifs sanitaires ou bien de surveillance et contrôle.
Depuis la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, la France s'est dotée de plusieurs outils réglementaires visant à réduire les risques sanitaires, mais aussi environnementaux liés à la contamination des eaux : définition de limites et de références de qualité des eaux distribuées, outils de protection des ressources en eau, etc.
Aujourd'hui, en plus de ces problématiques « traditionnelles », quoique relativement récentes, du contrôle de la qualité de l'eau, les gestionnaires sont confrontés à une multitude de nouvelles évolutions :
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substances émergentes ;
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durabilité de la gestion des ressources ;
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changements climatiques ;
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défiance des citoyens à l'égard des « experts en eau ».
Afin d'identifier les enjeux qui en découlent, il convient de rappeler ici les objectifs et les pratiques préconisées dans le cadre du contrôle de la pollution des eaux destinée à la consommation humaine. Ainsi, le principal objectif du contrôle consiste à minimiser les risques de la consommation de l'eau. Il s'agit également de donner des clés afin d'anticiper les évolutions prochaines à venir dans ce domaine, ainsi que les conséquences sur la maîtrise des eaux usées traitées déversées dans le milieu récepteur.