Présentation

Article

1 - EXPOSITION AU RADON

2 - MÉCANISME DE L’ÉMANATION DU RADON

3 - MESURES DES ÉMANATIONS DE RADON

4 - EXPOSITION DOMESTIQUE AU RADON

5 - MÉCANISME DE PÉNÉTRATION DANS UNE CONSTRUCTION

6 - DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

7 - VENTILATEURS – VENTILATION MÉCANIQUE – DRAINAGE

Article de référence | Réf : TBA252 v2

Exposition domestique au radon
Prévention des risques majeurs et des risques naturels - Risque radon

Auteur(s) : Williams PAUCHET

Date de publication : 10 mars 2020

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RÉSUMÉ

Le radon est produit partout sur Terre à partir de l’uranium contenu dans les formations géologiques constituant la croûte terrestre, en particulier celles qui sont proches de la surface. Une fois produit dans la roche, son état gazeux lui permet de circuler dans le sous-sol, de pénétrer et de s’accumuler dans les bâtiments. Les facteurs contrôlant sa concentration dans l’air intérieur sont multiples et dépendent en particulier des caractéristiques architecturales des constructions, mais également de l’usage et de la ventilation de celles-ci. La nature des roches présentes sous les bâtiments reste toutefois l’un des principaux paramètres déterminants. La connaissance des caractéristiques des formations géologiques sur le territoire rend ainsi possible l’établissement d’une cartographie des zones sur lesquelles la présence de radon à des concentrations élevées dans les bâtiments est la plus probable.

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Auteur(s)

  • Williams PAUCHET : Ex maître d’œuvre de la Défense nationale et en indépendant - Formateur en direction de chantier

INTRODUCTION

Le radon a été découvert en 1900 par le physicien Friedriech Ernst Dorn.

C’est un gaz radioactif de numéro atomique 86 (symbole chimique Rn) d’origine naturelle, inodore et incolore provenant de la désintégration de métaux radioactifs (uranium et radium) présents dans les roches formant la croûte terrestre.

Il parvient à la surface du sol par les fissures des roches et à travers les couches poreuses des terrains traversés. Il peut également provenir de l’eau dans laquelle il est dissous.

Les atomes de ce gaz se désintègrent en émettant des particules et engendrent des particules solides radioactives. Il provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques, mais il peut se retrouver dans certains matériaux de construction. Il ne représente que le tiers des expositions de la population aux rayonnements ionisants. Il peut s’accumuler dans les espaces confinés, mal ventilés (mines, galeries souterraines) et aussi dans certaines parties des bâtiments : sous une dalle sur terre-plein, dans un vide sanitaire, un sous-sol, une pièce à rez-de-chaussée, etc.

Le risque lié au radon a été longtemps ignoré parce qu’on ne soupçonnait pas l’effet des minerais radioactifs souterrains.

L’inhalation du radon et de ses descendants solides représente le tiers de l’exposition moyenne de la population aux rayonnements ionisants. C’est la première cause d’irradiation parmi les sources naturelles de rayonnement.

C’est une source d’irradiation naturelle sur laquelle l’homme peut techniquement agir.

On peut également trouver du radon dans l’eau, mais au contact de l’air, un phénomène de dégazage se produit. Le radon pénètre donc dans l’organisme, principalement avec l’air inhalé, et plus rarement avec l’eau des boissons. Toutefois, des études épidémiologiques n’ont pas permis jusqu’à présent d’établir un lien entre le radon dans l’eau de boisson et les risques de cancers.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-tba252


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4. Exposition domestique au radon

Dans le cadre d’un vaste programme européen, une étude cas-témoins a été menée dans quatre régions françaises : Auvergne, Bretagne, Languedoc-Roussillon et Limousin.

486 cas de cancer du poumon et 984 témoins ont été inclus dans l’étude. Après ajustement sur l’âge, le sexe, la région, le tabagisme actif et les expositions professionnelles, le risque de cancer du poumon est de 1,04 (IC 95 % [0,99 à 1,11]) pour une augmentation de l’exposition au radon de 100 Bq/m3 au cours de la période considérée. Ce résultat indique une augmentation certes très faible du risque de cancer du poumon par unité d’exposition, mais une tendance positive en fonction de l’exposition domestique au radon. Parallèlement à la conduite de cette étude en France, une étude épidémiologique européenne a été mise en place (incluant 7 148 individus atteints d’un cancer du poumon et 14 208 témoins).

Les résultats montrent que le risque de cancer du poumon augmente de 8,4 % (IC 95 % [3,0 à 15,8]) par accroissement de 100 Bq/m3. Cela correspond, après correction des incertitudes liées aux mesures des concentrations en radon, à une augmentation de 16 % par accroissement de 100 Bq/m3 de radon domestique. La relation dose/effet décrite est une relation linéaire entre l’exposition moyenne (pondérée sur les trente années précédant le diagnostic) et le risque relatif de cancer du poumon. Si l’on considère le risque absolu de cancer du poumon à l’âge de 75 ans pour différentes concentrations de radon dans l’habitat de 0, 100 et 400 Bq/m3, ce risque calculé se situe respectivement à environ 0,4 %, 0,5 % et 0,7 % pour une personne n’ayant jamais fumé, et est près de 25 fois supérieur (10 %, 12 % et 16 %) pour un fumeur de cigarettes.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CSTB -   Guide de propositions de solutions techniques pour réduire la concentration en radon dans les bâtiments existants et dans les bâtiments neufs,  -  Cahiers du CSTB, Cahier 3143, août 1999).

NORMES

  • Énergie nucléaire – Mesure de la radioactivité dans l’environnement – Air – Le radon 222 : méthodes de mesure intégrée de l’activité volumique moyenne du radon, dans l’environnement atmosphérique, avec un prélèvement passif et une analyse en différé [annulée le 5 octobre 2012, remplacée par NF ISO 11665-4] - NF M60-766 - Septembre 2004

  • Mesurage de la radioactivité dans l’environnement – Air : radon 222 – Partie 4 : méthode de mesure intégrée pour la détermination de l’activité volumique moyenne du radon avec un prélèvement passif et une analyse en différé - NF ISO 11665-4 - Octobre 2012

  • Traitement du radon dans les immeubles bâtis – Référentiel de diagnostic technique relatif à la présence de radon dans les immeubles bâtis – Mission et méthodologie - NF X46-040 - Février 2011

  • Énergie nucléaire – Mesures de la radioactivité dans l’environnement – Air – Le radon 222 dans les bâtiments : méthodologies appliquées au dépistage et aux investigations complémentaires [annulée le 26 janvier 2013, remplacée par NF ISO 11665-8] - NF M60-771 - Août 2011

  • Mesurage...

1 Réglementation

Code de la santé publique (nouvelle partie réglementaire) : Chapitre 3 Rayonnements ionisants – Section 1 Mesures générales de protection de la population contre les rayonnements ionisants – Section 2 Exposition aux rayonnements ionisants d’origine naturelle – Articles R. 1333-1 à R. 1333-16.

Code de la santé publique (nouvelle partie législative) : Titre 3 Prévention des risques sanitaires liés à l’environnement et au travail – Chapitre 3 Rayonnements ionisants – Article L. 1333-10.

Arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux modalités de gestion du risque lié au radon dans les lieux ouverts au public.

Arrêté du 8 décembre 2008 portant homologation de la décision n° 2008-DC-0110 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 26 septembre 2008 relative à la gestion du risque lié au radon dans les lieux de travail.

Arrêté du 7 août 2008 relatif à la gestion du risque lié au radon dans les lieux de travail.

Arrêté du 5 juin 2009 portant homologation de la décision n° 2009-DC-0135 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 7 avril 2009 relative aux conditions suivant lesquelles il est procédé à la mesure de l’activité du radon, prise en application des dispositions de l’article R. 1333-15 du Code de la santé publique

Circulaire conjointe n° 99-32 – n° 99-46 du 27 janvier 1999 relative à l’organisation de la gestion du risque lié au radon.

Circulaire n° 2001-303 du 2 juillet 2001 relative à la gestion du risque lié au radon dans les établissements recevant du public (ERP).

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