Les diodes organiques électroluminescentes (OLEDs pour Organic Light-Emitting Diodes) sont des dispositifs électroniques dont le composant principal est un semi-conducteur organique capable d’émettre de la lumière sous l’effet d’un champ électrique. Depuis leur découverte en 1987, elles ont été le sujet d’intenses recherches de la part des chimistes, des physiciens et des électroniciens. Ces dispositifs, pour certains déjà commercialisés, se positionnent de plus en plus sur le marché de l’électronique. On les retrouve aujourd’hui dans tous types de système d’affichage, mais également dans de nouveaux objets électroniques comme les écrans flexibles et enroulables, et certains les annoncent aussi dans de futurs murs lumineux.
Si les premières OLEDs étaient basées sur des molécules ou des polymères fluorescents (1987), elles ont peu à peu cédé la place aux OLEDs à émetteur phosphorescent plus performantes (PhOLED) (1998). Dans une PhOLED, le composant phosphorescent organométallique à base de platine ou d’iridium est présent en tant que dopant dans une matrice hôte organique. En 2009, un nouveau mécanisme d’émission a été mis en évidence : la fluorescence retardée activée thermiquement permettant de s’affranchir des émetteurs phosphorescents tout en gardant des rendements d’émission élevés (TADF OLED). Plus récemment, une quatrième génération d’OLEDs hyperfluorescentes a vu le jour, ces nouveaux dispositifs combinent l’intérêt du TADF et celui de la fluorescence (3e et 1re générations) et sont annoncés comme hautement efficaces, de faible coût et d’émission de couleur de qualité supérieure. Cet article de référence a pour but de faire le point sur ces quatre générations d’OLEDs à travers leurs différents mécanismes d’émission, leurs performances et leurs limites.
Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire et un tableau des sigles et des formules utilisées.