L’énergie est une ressource rare, donc précieuse ; sa consommation entraîne de surcroît des rejets ou émissions nuisibles à l’environnement, sa production mobilise des moyens financiers importants qui pourraient être utilisés à d’autres fins. Enfin son coût, même revenu à un niveau comparable à celui précédant le choc pétrolier de 1974, pèse sur le budget des ménages et des entreprises. Pour toutes ces raisons, l’énergie doit être utilisée de manière rationnelle.
Les ressources énergétiques peuvent globalement être classées en deux catégories :
-
celles qui sont naturellement renouvelables ;
-
celles qui sont fossiles, c’est‐à‐dire non renouvelables à notre échelle de temps humaine.
Sur le plan national, la France est naturellement pauvre en ressources énergétiques et une grande part de celles‐ci doit donc être importée. La balance commerciale énergétique est de beaucoup la plus déficitaire et entraîne une très large sortie de devises. La facture énergétique de la France (tous secteurs confondus) s’est élevée en 2000 à 23,6 milliards d’euros (155,2 GF) pour un taux d’indépendance énergétique de 46,5 %.
En particulier, le secteur habitat et tertiaire, qui comptabilise la dépense énergétique des bâtiments, représente une part importante de cette consommation d’énergie (100,7 Mtep en 2000) et celle‐ci ne cesse de croître. La part des énergies importées (fioul et gaz naturel) reste considérable (62,5 %) d’où l’importance d’économiser l’énergie dans ce secteur.
De plus, le contexte politique international reste fragile : une indépendance énergétique portée à un niveau suffisant est indispensable pour assurer un développement durable, d’où l’intérêt de développer :
-
des énergies d’origine nationale, de préférence renouvelables ;
-
une diversification, la plus large possible, des sources d’approvisionnement en énergies, ce qui entraîne un choix d’installations dont la versatilité en approvisionnement énergétique devienne la plus large possible ;
-
la maîtrise des consommations d’énergie pour diminuer la vulnérabilité des utilisateurs à des crises et faciliter d’autant le recours aux énergies renouvelables.
Dans le texte qui suit sont définis les termes spécifiques à la discipline avant la description des services ou usages rendus par l’énergie dans les bâtiments. Des indicateurs énergétiques micro- et macroéconomiques complètent ces informations pour situer les enjeux des économies d’énergie dans le secteur des bâtiments.
Nota :
L’étude complète du sujet comprend les articles :
— [BE 9 020] - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments. Définitions. Usages. Consommations (le présent article) ;
— Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments- Techniques - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments. Techniques ;
— Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments- Tarifs de l’énergie - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments. Tarifs de l’énergie ;
— - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments.