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RÉSUMÉ
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) est un enjeu stratégique pour une entreprise, tant sur le plan économique, qu'environnemental. Cela aboutit à un meilleur positionnement concurrentiel, par l'anticipation des évolutions réglementaires, de la hausse des taxes, ou encore du renchérissement du coût des énergies fossiles. Pour diminuer de façon pertinente les émissions, un bilan quantitatif reste nécessaire. Plusieurs dizaines d'inventaires d'émissions existent, avec leurs différentes caractéristiques : certains sont propres à un secteur d'activité, d'autres spécifiques pour répondre à des normes de communication, ou à la réglementation.
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Reducing greenhouse gas emissions (GHG) is a strategic issue for a company, both economically and environmentally. It results in a better competitive position, by anticipating regulatory developments, higher taxes, or the rising cost of fossil fuels. To reduce emissions in a meaningful way, a quantitative assessment is necessary. Several dozen emission inventories exist, with their different characteristics: some are specific to an industry, others to meet specific communication standards, or regulations.
Auteur(s)
-
Laurent DUMERGUES : Docteur – Ingénieur - Chef de projet APESA – Intervenant universitaire U.P.P.A – E.N.S.G.T.I ESQESE
INTRODUCTION
Aujourd’hui, l’économie mondiale est fondée en grande partie sur l’utilisation de ressources fossiles, non renouvelables. Ces ressources, telles que le pétrole, le gaz naturel ou le charbon, sont abondamment exploitées dans des secteurs variés tels que l’énergie, le transport, la chimie, etc. Ces utilisations aboutissent, en fin de cycle, à la production d’un gaz, le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique. L’excès d’émissions de gaz à effet de serre attribué à l’activité humaine modifie un équilibre naturel et constitue une des principales causes favorisant le changement climatique.
En retour, ce changement climatique provoque des effets variés et à long terme sur une activité humaine amenée à s’adapter.
Directement, les modifications climatiques ou les évènements météorologiques violents « inhabituels » vont jouer des rôles de première importance dans les secteurs en mutation tels que l’agriculture, le tourisme, l’assurance…
Indirectement, afin de se prémunir et de limiter l’importance du changement climatique, une réglementation se développe, des taxes apparaissent… Et associé à un épuisement des ressources fossiles, ce sont des secteurs stratégiques pour une entreprise qui sont impactés tels que l’énergie, le transport, les achats…
Dans ce contexte, quantifier les émissions de gaz à effet de serre et les diminuer apparaît comme un véritable enjeu de développement durable et une première étape d’adaptation. Cela devient, sur du long terme, un élément stratégique pour pérenniser la vie d’une structure ou d’une activité (connaissance des postes d’émissions à risques, désengagement de l’utilisation de ressources fossiles, limitation de l’impact des taxes environnementales, positionnement vis-à-vis de la concurrence, réponse à une demande de clients…).
Afin de choisir la méthode de comptabilité « carbone » la plus pertinente parmi les dizaines présentes sur le marché, il est nécessaire de définir clairement en amont ses objectifs et propres besoins.
Une fois choisie, la démarche de comptabilisation de GES doit s’accompagner d’une bonne connaissance des principes de base des inventaires d’émission (moyens de comptabilisation, choix des périmètres, des bases de données, erreurs à éviter…).
le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes et expressions importants de l’article, ainsi qu’un tableau des sigles, notations et symboles utilisés tout au long de l’article.
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- Version archivée 1 de juil. 2012 par Laurent DUMERGUES
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Aperçu des méthodes de comptabilisation de GES1. Enjeux stratégiques de réduction de GES
Le climat de la Terre résulte principalement de trois facteurs : l’énergie solaire, l’effet de serre et les circulations atmosphériques et océaniques .
Grâce à la présence de gaz à effet de serre naturellement présents dans l’atmosphère (vapeur d’eau et dioxyde de carbone principalement), l’évacuation de l’énergie solaire réémise par les sols terrestres sous forme de rayonnements infrarouges vers l’espace n’est pas totale. Cette énergie « stockée » au niveau de la surface terrestre à hauteur de 155 W/m2 permet d’aboutir à une température moyenne à la surface de la Terre de 15 °C. Sans atmosphère, cette température serait proche de − 18 °C.
Ce système, à l’équilibre, est perturbé par des facteurs complémentaires qui viennent soit le réchauffer (forçage radiatif positif) soit le refroidir (forçage radiatif négatif).
Les activités d’origine humaine entraînent par exemple un forçage radiatif positif de par l’émission de gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, halocarbures), la formation d’ozone troposphérique, ou par la création indirecte d’eau au niveau stratosphérique.
En parallèle, ces activités génèrent un forçage radiatif négatif de par la modification des sols modifiant l’albédo ou par l’émission atmosphérique d’aérosols sous forme de sulfate ou de carbone.
Au final, l’impact d’origine anthropique correspondrait à un forçage radiatif globalement positif de + 1,6 W/m2 principalement dû à l’émission de gaz à effet de serre (figure 1).
Dans ce bilan, l’impact du CO2, principal gaz à effet de serre d’origine anthropique, est essentiel, et les enjeux de réduction de son émission dans l’atmosphère sont de plusieurs ordres (figure 2) :
-
environnemental : les émissions anthropiques de CO2 représentent moins de 3 % des émissions...
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Enjeux stratégiques de réduction de GES
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - CNRS - Le Climat de la Terre. - [Citation : 2 Août 2011]. http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/ (2011).
-
(2) - IPCC, QIN (T.F.D.), PLATTNER (G.-K.), TIGNOR (M.), ALLEN (S.K.), BOSCHUNG (J.), NAUELS (A.), XIA (Y.), BEX (V.), MIDGLEY (P.M.) (Eds.) - Climate Change 2013 : The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change. - Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA : Cambridge University Press, p. 1535 (2013).
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(3) - GIEC 2000 & FAO - * - . – http://www.fao.org/docrep/003/y0900f/y0900f06.htm.
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(4) - CLARK (P.U.), MIX (A.C.) - Ice sheets and sea level of the Last Glacial Maximum. - Quaternary Science Reviews. Science Direct, vol. 21, p. 1-7. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0277379101001184 (2002).
-
(5) - CNRS – projet EPICA - L’évolution des gaz à effet de serre sur 800 000 ans. - Science.gouv.fr : le portail de la science. http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/2857/le-plus-fort-de-taux-de-co2-depuis-800-000-ans/...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Introduction au Bilan Carbone : choisir de réaliser un Bilan Carbone.
-
Réaliser le Bilan Carbone de ses activités.
ANNEXES
GHG Protocol – WRI & WBCSD. The Greenhouse Gas Protocol : A Corporate Accounting and Reporting Standard. [En ligne] 2019 :
Bilan Carbone – Association Bilan Carbone :
https://www.associationbilancarbone.fr.
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