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Article

1 - PHÉNOMÈNES DANGEREUX SPÉCIFIQUES AUX DÉPÔTS

2 - ÉPANDAGE AVEC EFFET DE VAGUE

3 - EXPLOSION DE BAC

4 - PRESSURISATION

5 - BOIL-OVER

6 - BOIL-OVER EN COUCHE MINCE

7 - CALCUL DES DISTANCES D’EFFETS

8 - CONCLUSIONS

9 - GLOSSAIRE

10 - SIGLES

Article de référence | Réf : SE5088 v1

Boil-over en couche mince
Phénomènes dangereux dans les dépôts de liquides inflammables - Phénomènes spécifiques aux dépôts

Auteur(s) : Anousone CHAMPASSITH

Date de publication : 10 juil. 2020

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RÉSUMÉ

Les dépôts pétroliers stockent des liquides inflammables dans des réservoirs atmosphériques de grandes capacités. Ce mode de stockage favorise l’occurrence de phénomènes très spécifiques responsables des conséquences catastrophiques observées lors d’accidents. Cet article présente ces phénomènes dangereux spécifiques aux dépôts. Il décrit ainsi le déroulement des phénomènes d’effet de vague, d’explosion de bac, de pressurisation, de boil-over et de boil-over en couche mince, ainsi que les approches de modélisation spécifiques couramment utilisées en France pour en estimer les conséquences. Enfin, une comparaison des distances d’effets relatives à chaque phénomène est réalisée.

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ABSTRACT

Hazardous phenomena in oil storage facilities. Specific phenomena

Oil storage tankfarms store flammable liquids in large atmospheric tanks. This type of storage favors the occurrence of some specific phenomena. They are responsible for the catastrophic consequences of accidents in tankfarms. This paper presents these specific phenomena. It describes the mechanisms behind the bund overtopping, the tank burst, the pressurization, the boil-over and the thin layer boil-over, along with the associated modelling techniques used in French safety studies to assess their consequences. Finally a comparison of effect distances associated with each phenomena is performed.

Auteur(s)

  • Anousone CHAMPASSITH : Ingénieur Sécurité, Spécialiste des phénomènes dangereux - TechnipFMC, La Défense, France

INTRODUCTION

La logistique pétrolière est l’ensemble des opérations permettant d’acheminer les produits pétroliers de leur lieu de production vers les consommateurs. Elle repose notamment sur la mise en place d’infrastructures pétrolières permettant la production, l’acheminement et le stockage de ces produits. La fonction de production est assurée par les raffineries qui transforment le pétrole brut en produits consommables (carburants notamment, mais pas uniquement). La fonction de transport de ces produits est assurée par les pipelines en ce qui concerne la partie infrastructure (le transport pouvant aussi se faire par barges, trains et camions-citernes). Enfin, la fonction de stockage est assurée par les raffineries, par des stockages souterrains (cavernes) et par des dépôts pétroliers.

Les capacités de stockage sont un maillon indispensable de cette chaîne logistique. Elles permettent notamment de pouvoir sécuriser la distribution des produits sur le territoire, pour une période donnée, en cas de rupture d’approvisionnement. En France, près de la moitié de la capacité de stockage est assurée par les dépôts pétroliers. On y dénombre plus de deux-cents dépôts de capacités supérieures à 400 m3 éparpillés sur l’ensemble du territoire. Certains dépôts sont ainsi implémentés à proximité de zones urbaines ou de voies de circulation. Ce maillage, qui permet d’assurer une distribution efficace auprès du consommateur, a aussi pour conséquence de multiplier le nombre d’installations à risque et de les rapprocher du consommateur.

Par ailleurs, l’accidentologie montre que des phénomènes dangereux tels que le boil-over, la pressurisation, l’explosion de bac sont associés à un mode de stockage des liquides inflammables en bacs atmosphériques de grandes capacités. Les accidents de Tacoa au Venezuela (1982) ou encore de Port Édouard Herriot en France (1987) sont une illustration du potentiel dévastateur de ces phénomènes. Or, ce mode de stockage est prépondérant dans les dépôts pétroliers ; leur probabilité d’occurrence y est donc relativement importante. Ce potentiel de danger, associé au grand nombre de dépôts existants, rend d’autant plus importante la quantification des effets de ces phénomènes.

Cet article se propose donc de faire le point sur ces phénomènes dangereux spécifiques, de présenter les principales approches de modélisation utilisées dans l’industrie, ainsi que les mesures de prévention existantes. L’aspect probabiliste du risque lié à ces installations n’est pas abordé dans cet article.

Nota

le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes et expressions importants de l’article, ainsi qu’un tableau des sigles utilisés tout au long de l’article.

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KEYWORDS

boil-over   |   thin layer boil-over   |   Bund overtopping   |   Pressurization   |   Tank explosion

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-se5088


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6. Boil-over en couche mince

6.1 Description du phénomène

Le phénomène de boil-over en couche mince est similaire à celui de boil-over classique en ce sens qu’il conduit à l’évaporation soudaine d’une couche d’eau en fond de réservoir. En revanche, pour le boil-over en couche mince, le produit va être consommé lors du feu de bac sans aucun phénomène de distillation ; il n’y a donc pas de formation d’onde de chaleur. La cause de la vaporisation de la couche d’eau est alors le front de flamme lui-même lorsque la hauteur de liquide est suffisamment faible pour que le flux thermique transmis par la flamme impacte la couche d’eau. On retrouve alors le phénomène éruptif caractéristique du boil-over classique, mais les quantités mises en jeu sont beaucoup plus faibles.

Les produits « connus » susceptibles de générer un boil-over en couche mince sont le FOD, le gazole et le kérosène. Le boil-over en couche mince n’a jamais été observé en situation accidentelle réelle (uniquement observé lors des essais).

Le phénomène est illustré sur les figures 28 et 29.

Au moment où le feu de bac se déclenche, le liquide présent dans le bac a une composition homogène (figure 28). Comme dans le cas du boil-over classique, de la chaleur est transmise par l’incendie au liquide. Toutefois, la composition du liquide est telle qu’il ne se produit pas de distillation ; celui-ci reste donc homogène pendant toute la durée du feu de bac. Par conséquent, l’apparition d’une onde de chaleur n’est pas observée. Seule l’apparition d’un gradient de température dans l’épaisseur du liquide est observée. Compte tenu des températures d’ébullition des produits concernés, des températures supérieures à 100 °C sont observées dans certaines couches de liquide. Cette couche de température supérieure à 100 °C se déplace vers le fond du réservoir au fur et à mesure que le feu de bac se poursuit et consomme le liquide.

Dans le même temps, la mise en œuvre des systèmes de défense contre l’incendie conduit à accumuler de l’eau en fond de réservoir. Cette couche d’eau en fond de bac peut aussi être due à de l’eau de pluie...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   *  -  Guide de maîtrise des risques technologiques dans les dépôts de liquides inflammables (hors produits réchauffés, et hors stockages raffineries et usines pétrochimiques) (version octobre 2008).

  • (2) - GESIP -   Guide de lecture de la réglementation sur les liquides inflammables – Partie stockages.  -  (1432 A) (2011).

  • (3) - ATHERTON (B.W.) -   An experimental investigation of bund wall overtopping and dynamic pressures ont he bund wall following catastrophic failure of a storage vessel.  -  UK HSE RR333 (2005).

  • (4) - WEBBER (D.M.), IVINGS (M.J.), MARU (W.-A.), THYER (A.M.) -   Validation of the shallow water model « SPLOT » against experimental data on bund overtopping.  -  UK HSL RR755 (2009).

  • (5) - ATHERTON (W.), ASH (J.W.), ALKHADDAR (R.M.) -   The modeling of spills resulting from the catastrophic failure of aboce ground storage tanks and the development of mitigation  -  International oil spill conference, volume Inland Respond (2008).

  • ...

NORMES

  • Systèmes de protection par évent contre les explosions de gaz. - NF EN 14994 - Avril 2007

  • Spécification pour la conception et la fabrication de réservoirs en acier, soudés, aériens, à fond plat, cylindriques, verticaux, construits sur site destinés au stockage des liquides à la température ambiante ou supérieure. - NF EN 14015 - Juin 2005

  • Standard on explosion protection by deflagration venting. - NFPA 68 - 2018

  • Venting atmospheric and low-pressure storage tanks. - API STD 2000 - Mars 2014

  • Welded tanks for oil storage. - API Standard 650 - 2013

  • Code for construction of vertical cylindrical storage tanks. - CODRES Division 1 - 2015

1 Réglementation

Arrêté ministériel du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumise à autorisation. JO n° 234 du 7 octobre 2005, NOR : DEVP0540371A.

Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003, BO du MEEDDM n° 2010/12 du 10 juillet 2010, NOR : DEVP1013761C.

Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, NOR : DEVX0200176L.

Arrêté du 3 octobre 2010 relatif au stockage en réservoirs aériens manufacturés exploités au sein d'une installation classée soumise à autorisation au titre de l'une ou plusieurs des rubriques 1436, 4330, 4331, 4722, 4734, 4742, 4743, 4744, 4746, 4747 ou 4748, ou pour le pétrole brut au titre de l'une ou plusieurs des rubriques nos 4510 ou 4511 de la législation des installations...

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