Depuis près de deux décennies, la TRIZ (acronyme russe de la Théorie de la Résolution des Problèmes Inventifs) s'impose comme une approche théorique très outillée permettant de faire face à certaines situations de recherche de concepts de solution dans l'industrie notamment. À cette heure, des bilans de ses usages ont été réalisés et les résultats attestent tous de ses potentiels. Pourtant, les perceptions de chacun concernant cet énigmatique acronyme font légion et ses résultats affichés en entreprise, dans l'enseignement et en recherche, sont souvent sujets à controverse. Si un titre d'article résume bien cet état de faits, c'est celui publié dans le magazine « Industries et Techniques » de Philippe Beaufils en juin 2001 où il intitule son article de la façon suivante : « La TRIZ intrigue, dérange, séduit... ».
Cet article, le premier d'une série de deux, est consacré aux fondements de la TRIZ (description de ses postulats) et aux premiers pas à même d'aider le lecteur à percevoir comment orienter une étude d'évolution d'un objet technique, à décrire ses contradictions et débloquer son inertie psychologique.
Ce document parcourt de façon pragmatique le contenu du corpus de connaissance relevant de la TRIZ afin de donner un aperçu aussi précis que possible de ce qu'elle renferme. Dans la première partie assez théorique et descriptive, nous parcourons les axiomes, les méthodes, les outils et les bases de connaissances de la théorie. Nous retrouvons dans la seconde partie un exemple développé au travers des principales étapes du déroulement méthodologique de la TRIZ.
Le second article [AG 5 212] est consacré aux outils de la TRIZ.