Apremière vue, la situation du transport routier de marchandises (TRM) pourrait paraître florissante : croissance significative et régulière de l’activité et de l’emploi, gains importants de productivité, premier mode dans le transport de marchandises...
Et pourtant, tout ne va pas pour le mieux dans le secteur. D’un point de vue social, les durées du travail restent élevées et les rémunérations assez faibles. Une grande disparité de situation règne entre les grandes entreprises globalement bien installées et les sous-traitants plus fragiles. Et l’importance du transport dans une économie où les flux sont de plus en plus tendus a accru la vulnérabilité de celle-ci aux crises sociales récurrentes qui secouent le transport routier de marchandises.
Le mode est également de plus en plus critiqué sur le plan environnemental, sur son insertion dans la ville, sur sa contribution à l’insécurité routière, et sur l’ensemble des inconvénients et des nuisances qu’il engendre.
On cherchera ici à décrire la situation du transport routier de marchandises telle que l’on peut l’apprécier au travers de diverses enquêtes récentes ou d’éléments de la littérature technique du secteur.