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1 - ENJEUX INDUSTRIELS ET MÉTHODOLOGIE

2 - CORROSION PAR LES GAZ CHAUDS

3 - CORROSION EN PRÉSENCE DE LIQUIDES

4 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : COR401 v1

Conclusion
Corrosion des céramiques

Auteur(s) : Jacques POIRIER, Pierre LEFORT, Stéphane VALETTE

Relu et validé le 02 sept. 2020

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RÉSUMÉ

Même si les céramiques sont connues pour résister beaucoup mieux à la corrosion que la plupart des métaux, cette problématique est de plus en plus prégnante. Il existe deux formes de corrosion bien distinctes : celle par les gaz chauds et celle par les métaux, sels ou oxydes fondus. Les modélisations thermodynamiques, communes à toutes les sortes de réactivités impliquant des solides, sont ensuite présentées. Mais, il est montré que la thermodynamique est loin de pouvoir se substituer aux études pratiques, cinétiques, de mouillage, etc. Rien ne peut donc remplace une étude de chaque couple céramique/environnement en fonction des applications visées.

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ABSTRACT

Corrosion of ceramics

Even though ceramics are known to resist corrosion far better than most other metals, the problem is becoming more and more prevalent. There are two distinct forms of corrosion: corrosion by hot gases, and molten metal, salt or oxide corrosion. Thermodynamic modeling, common to all kinds of reactivity involving solids, is subsequently presented. However, it is shown that thermodynamics is far from being a substitute for practical studies, kinetics, wetting, etc... Nothing can therefore replace a study of each ceramic/environment pairing based on the target applications.

Auteur(s)

INTRODUCTION

La corrosion est l'altération d'un matériau causée par des interactions physico-chimiques avec son environnement. Il s'ensuit une dégradation de[nbsp ]ses propriétés d'usage devant conduire, à terme, à son remplacement. La corrosion se distingue de l'usure, conséquence de sollicitations mécaniques, ainsi que du vieillissement qui est l'évolution spontanée des matériaux en l'absence d'intervention de facteurs externes, c'est-à-dire sous le seul effet du temps : réticulation de polymères, cristallisation de verres...

La corrosion est considérée comme la principale cause de destruction des appareillages et des installations. Son coût économique est considérable. Il a été estimé à plus de 2 % du produit mondial, soit plus de 1 000 milliards d'euros par an. En fait, l'essentiel de ces pertes est dû à la corrosion aqueuse des métaux et alliages, qui a fait l'objet de plusieurs dossiers Techniques de l'Ingénieur [K 830] [COR 15] : elle concerne notamment les réactions qui se produisent à température ambiante sous les effets conjugués de l'oxygène (de l'air) et de l'eau, éventuellement chargée de sels (milieux marins en particulier).

La plupart des céramiques sont très peu sensibles à la corrosion aqueuse, mais, tout comme les métaux placés à des températures d'usage élevées, les céramiques chauffées sont soumises à des dégradations chimiques causées par leur environnement, qui peuvent être importantes, voire rapidement catastrophiques. Concernant les métaux, la corrosion à température élevée par les gaz chauds (aussi appelée « corrosion sèche ») a fait l'objet de deux dossiers Techniques de l'Ingénieur [M 4 220] [M 4 228]. De façon analogue, l'objectif du présent dossier est de faire un point synthétique des connaissances sur le comportement des céramiques placées à haute température dans des milieux hostiles susceptibles de les dégrader. On entend par « environnements hostiles » d'une part, certains gaz chauds (très souvent l'oxygène de l'air) et d'autre part, des liquides : métaux, sels ou oxydes fondus. Le mode de dégradation diffère très sensiblement dans ces deux sortes de milieux, et cela justifie leur traitement séparé dans la suite de ce dossier.

De façon pratique, la corrosion des céramiques est un problème auquel sont confrontés de nombreux ingénieurs qui cherchent à fabriquer des produits à durée de vie la plus longue possible, et au meilleur coût. En production par exemple, la corrosion pèse sur les coûts au travers de la part «investissement» qui est l'une des composantes de leur prix de revient final : le coût des investissements répercuté sur le prix des productions est d'autant plus faible que la durée de vie du dispositif de production est plus longue. Cela conduit l'ingénieur à rechercher des matériaux ayant une sensibilité à la corrosion la plus faible possible. Pour les céramiques, l'échelle de temps est extrêmement large : la durée de vie d'un poussoir de tuyère de réacteur de fusée ou de missile s'évalue en minutes, tandis que celle des réfractaires en verrerie ou sidérurgie (hauts fourneaux) se mesure souvent en décennies.

Au vu de ces deux exemples, le lecteur peut imaginer la très grande variété des usages des matériaux céramiques concernés par la corrosion, et, naturellement, la très grande gamme de composition de ces solides (oxydes, carbures, nitrures, borures...), produits massifs ou revêtements.

Heureusement, la problématique se simplifie car, quelles que soient l'échelle du temps et la nature des matériaux céramiques, les mécanismes réactionnels de la corrosion sont relativement semblables et en nombre limité. L'ingénieur qui connaît bien ces mécanismes au plan théorique est donc à même de résoudre plus facilement les cas concrets qui se présentent à lui. C'est dans cette logique que l'on s'attache, dans la suite de ce dossier, à présenter les principaux concepts théoriques associés à la corrosion des céramiques, en les illustrant autant que possible d'exemples précis.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-cor401


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4. Conclusion

Ce dossier se veut un guide pour aborder les problèmes de corrosion des céramiques par les gaz et les liquides. On n'y trouve pas des recettes mais des orientations. L'ingénieur qui est confronté à des problèmes de cette sorte doit non seulement très bien connaître les matériaux céramiques mis en cause mais également l'environnement dans lequel le matériau interagit.

Parmi les critères utilisés lors du choix d'une céramique soumise à la corrosion à haute température, il convient de prendre en compte sa stabilité chimique dans les conditions de service. Pour répondre à cette exigence, les données et les enseignements tirés de la thermodynamique sont adaptés, au moins en première approche : par l'étude des réactions mises en jeu, des changements de phases et des déplacements des équilibres, il est possible d'obtenir des informations précises conduisant à une meilleure connaissance du comportement potentiel des céramiques et des processus mis en jeu pouvant déboucher sur des choix industriels concrets. Cette démarche « thermodynamique » ouvre des voies de progrès dans la conception de nouvelles céramiques hautes températures.

Cette approche a cependant ses limites. D'une part, les bases de données et les modèles sont perfectibles. D'autre part, la thermodynamique ne tient pas compte des cinétiques des réactions, celles-ci étant souvent contrôlées par la microstructure des matériaux et les constantes de diffusion.

Dans la plupart des cas, outre des études bibliographiques classiques, les méthodes de simulation (essais de corrosion en laboratoire) apportent des informations complémentaires indispensables permettant d'orienter les choix des céramiques. Cependant, même ces techniques expérimentales présentent des limites :

  • les sollicitations réelles sont trop complexes pour être reproduites en laboratoire par des essais simples. Leurs effets sur la durée de vie des céramiques ne sont pas toujours faciles à évaluer de manière quantitative ;

  • les microstructures de céramiques corrodées, observées à la température ambiante, ne sont pas souvent représentatives de façon précise de celles existantes à haute température.

Toutes les fois où c'est possible, on ne doit donc pas faire l'économie d'observations et d'expertises des dégradations en service, même si l'obtention de ces informations nécessite des investissements...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   *  -  http://www.thermocalc.com

  • (2) -   *  -  http://ttwinner.free.fr/

  • (3) -   *  -  http://www.factsage.com

  • (4) - POIRIER (J.), PROVOST (G.), RIGAUD (M.) -   La revue de métallurgie.  -  CIT, 2, p. 179 (1991).

  • (5) - POIRIER (J.) -   *  -  Ann. Chim. Sci. Mat., 33, p. 203 (2008).

  • (6) - DESMAISON (J.), LEFORT (P.), BILLY (M.) -   *  -  Oxid. Met., 13, p. 505 (1979).

  • (7) - HEUER (A.H.), LOU (V.L.K.) -   *  -  J. Am. Ceram. Soc., 73, p. 2785 (1990).

  • ...

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