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1 - UN PEU DE PHILOSOPHIE

2 - ÉVOLUTION DES PROBLÈMES DE CORROSION

  • 2.1 - Une longue histoire
  • 2.2 - Une perpétuelle évolution
  • 2.3 - Objectif technique
  • 2.4 - Usage général et usages particuliers

3 - MÉTAUX ET ALLIAGES PASSIVABLES À USAGE GÉNÉRAL

  • 3.1 - Aciers inoxydables
  • 3.2 - Alliages d'aluminium

4 - MÉTAUX ET ALLIAGES PASSIVABLES À USAGES PARTICULIERS

  • 4.1 - Alliages de nickel
  • 4.2 - Alliages de titane
  • 4.3 - Alliages de zirconium
  • 4.4 - Niobium
  • 4.5 - Tantale

Article de référence | Réf : COR310 v1

Évolution des problèmes de corrosion
Métaux et alliages passivables - Règles de choix et emplois types

Auteur(s) : Jean-Louis CROLET

Date de publication : 10 déc. 2008

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  • Jean-Louis CROLET : Ingénieur Civil des Mines, Docteur ès Sciences - Ingénieur Conseil

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INTRODUCTION

Les désignations d'alliages sont exprimées, dans la mesure du possible, dans les termes prévus par les normes françaises. Lorsque cela est impossible ou inusité, il est parfois fait appel à certaines marques commerciales passées dans le langage commun. Au demeurant, même si ces marques ont toujours un propriétaire officiel, certaines ne correspondent plus à aucun produit précis. Ainsi même chez leur propriétaire, elles ne représentent plus qu'un radical identitaire couvrant tout un ensemble de produits dérivés de l'ancêtre commun, et fort heureusement considérablement améliorés par rapport à lui. Leur emploi présent servira donc de la même manière à désigner l'ensemble de la descendance actuelle de l'ancêtre de ce nom.

Les pourcentages sont, sauf mention spéciale, systématiquement exprimés en masse.

Les principaux moyens de lutte contre la corrosion ont été décrits dans le dossier Corrosion en milieu aqueux des métaux et alliages de ce traité [M 150].

Le présent dossier est consacré à l'emploi de métaux et alliages dont le domaine de passivité est suffisamment étendu dans tout un ensemble de milieux, et où ils peuvent donc être utilisés sans aucune protection surajoutée. Son but est de donner un fil directeur permettant de lever les trois difficultés fondamentales inhérentes à cette utilisation, à savoir :

  • le hiatus entre les exposés généraux sur la corrosion, tel le chapitre Corrosion en milieu aqueux des métaux et alliages [M 150] de ce traité et les données techniques précises sur chaque famille d'alliages, données figurant dans les chapitres de ce traité et du traité Matériaux métalliques :

    • aciers inoxydables,

    • données numériques sur les aciers inoxydables,

    • propriétés de l'aluminium et des alliages d'aluminium corroyés,

    • données numériques sur l'aluminium et les alliages d'aluminium de transformation,

    • niobium,

    • titane et alliages de titane ;

  • le choix des familles d'alliages. Ce choix est en effet souvent plus difficile que celui de l'alliage lui-même au sein d'une famille d'alliages donnée. Or il n'est que très rarement traité dans les ouvrages focalisés sur les mécanismes, la science ou la stricte technique. À cet égard, on notera d'ailleurs que, paradoxalement, les alliages les plus résistants sont en fait les moins employés, car ils sont exclus de bon nombre d'emplois par d'autres alliages moins coûteux. Des emplois types pour chaque famille seront donc donnés ;

  • le choix d"utiliser des métaux passivables. Même si cela peut paraître un truisme, l'utilisation de métaux passivables résulte par définition du choix d'utiliser ce type de propriété technique. Historiquement, il est vrai que ces alliages ont été développés pour des marchés et des applications où il n'y avait guère d'alternative. Néanmoins, dès lors que ces alliages furent devenus non seulement commercialement disponibles, mais véritablement banalisés, leur utilisation s'est ensuite étendue à des applications où leur usage ne découlait plus d'aucune obligation technique. Et là encore, cet éclairage omniprésent dans la corrosion contemporaine n'est que très rarement et très superficiellement traité dans la plupart des ouvrages précités.

Ainsi, ce qui s'est longtemps traduit par des généralités économiques un peu convenues dans une tradition de culture peut être un peu trop exclusivement scientifique et technique, se trouve en réalité au cœur de ce que l'on appelle aujourd'hui le management de la corrosion.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-cor310


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2. Évolution des problèmes de corrosion

2.1 Une longue histoire

Les hommes se sont trouvés confrontés à des problèmes de corrosion depuis apparemment fort longtemps. Ainsi, les Romains avaient déjà identifié et résolu certains problèmes de corrosion galvanique dans la construction navale en bois.

Exemples

le musée maritime de Paestum près de Naples comporte une salle consacrée au VIe siècle avant J.-C., et une autre au IIIe siècle avant J.-C. Or sur les techniques de clouage des planches en bois de la coque, on ne voit dans la première que de gros moignons de rouille, qui sont ici le reliquat de clous en acier plantés à travers une rondelle d'appui en cuivre, alors que dans la deuxième, les rondelles et les clous intacts sont tous les deux en cuivre. Les Romains ne savaient donc pas le pourquoi ni de cette corrosion, ni de sa solution, mais ils avaient néanmoins trouvé la solution.

À noter aussi que n"ayant pas ces informations, un auteur britannique a attribué de son côté la découverte de cette corrosion galvanique à la Royal Navy au 18e siècle (arsenal de Plymouth, protection des coques en bois contre les vers à l"aide de revêtements en tôles de cuivre clouées). Depuis, des archéologues français ont également prétendu que cette innovation avait en réalité été copiée sur des prises de guerre de navires corsaires français.

Mais comme il n"y a jamais eu de clous qu"en fer ou en cuivre écroui, ces paternités indépendantes sont certainement vraies toutes les trois. Il s"agit là en effet d"une découverte technologique majeure pour toute marine, aussi bien de guerre que de commerce, et elle n"est donc pas le fruit du hasard.

  • Dans ces exemples, on notera d'ailleurs que l'innovation empirique est pilotée par l'usage, et qu'il n'est donc pas besoin pour cela ni de recherche ni d'un quelconque prérequis scientifique. Comme pour la sélection naturelle dans l'évolution du vivant, il s'agit là tout bêtement d'un processus rétroactif, par élimination spontanée de tout ce qui marche le moins bien. Il est ainsi tout à fait abusif de prétendre que la recherche scientifique serait un préalable incontournable à l'innovation industrielle, et en elle-même, elle ne constitue d'ailleurs pas plus un gage d'innovation.

    Par contre, les connaissances scientifiques actuelles s'avèrent un outil extraordinairement efficace au service de l'innovation. Ainsi dans le...

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1 Bibliographie

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Depuis la précédente édition de cet article en 1994, la généralisation des PC et de l'Internet a complètement bouleversé les usages de la bibliographie, et en conséquence, les ouvrages disponibles. Ainsi, certains ouvrages cités dans l'édition précédente ont été réédités et en partie actualisés. Par contre, d'autres sont aujourd'hui introuvables dans le commerce, et même s'ils conservent toujours le même intérêt, ils ont été retirés de la liste.

À l'opposé, de nombreux leaders universitaires de par le monde ont cherché à renouveler les ouvrages historiques des pionniers, et chacun y est allé de son livre de 400 pages sur le thème général et récurrent de « Théorie et Pratique ». Toutefois, les besoins concrets et détaillés d'aujourd'hui ne sont plus les besoins généraux d'autrefois, et hormis un éclairage plus poussé sur les derniers thèmes de recherche en vogue, ils n'apportent guère d'assistance à l'utilisation pratique des matériaux. Cette famille d'ouvrages n'a donc pas été mentionnée. Mais comme ce sont tous des livres plus ou moins récents, les lecteurs éventuellement intéressés pourront facilement les trouver avec les mots clefs appropriés dans...

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