La plupart des métaux usuels sont assez peu utilisés à l'état « pur », sauf pour des applications bien précises. C'est le cas du cuivre « électrolytique » pour les conducteurs électriques. C'est également vrai pour l'aluminium. On estime que seulement 10 % de la consommation mondiale, principalement dans les applications électriques et l'emballage, est sous forme d'aluminium non allié.
L'art des métallurgistes est de créer des alliages à partir d'un métal de base en lui ajoutant, en quantité mesurée, un ou plusieurs autres métaux (ou éléments) tel que le carbone dans le fer pour faire de l'acier, l'étain dans le cuivre pour produire le bronze, etc.
Les alliages ont été développés pour améliorer et modifier certaines propriétés du métal de base. C'est ainsi que nos lointains prédécesseurs en métallurgie, il y a déjà près de 5 000 ans, ont découvert qu'en ajoutant de l'étain au cuivre, on obtenait un métal, le bronze, présentant une grande facilité de moulage. C'est ainsi que furent fabriquées des statues, des monnaies, des armes, des fibules, et tant d'autres objets qu'on a plaisir à découvrir dans nos musées (cf. Nota).
Nota
D'après certains archéologues, la production cumulée d'objets en bronze, jusqu'au XVIIIe siècle, n'aurait été que de l'ordre de 10 millions de tonnes.