La microscopie permet d’examiner (σκοπειν) des objets ou leurs détails trop petits (µικροσ) pour être vus à l’œil nu en en fournissant des images agrandies, c’est-à-dire de les voir sous des angles apparents plus grands, de les grossir. Les microscopes mettent à la portée de l’homme l’infiniment petit échappant à sa vision ordinaire.
On divisait récemment ces instruments en deux grandes classes suivant que, pour former des images, ils utilisent des faisceaux de radiations électromagnétiques, auxquelles on associe la notion de photon, qui s’étendent pratiquement dans ce spectre du proche infrarouge aux rayons X, ou des faisceaux de radiations corpusculaires : électrons ou particules plus lourdes tels des protons ou certains ions, auxquels la physique moderne sait associer une onde, bien qu’elle ne soit pas électromagnétique. Il s’y ajoute maintenant, outre certains instruments utilisant les propriétés des ondes acoustiques, de nouvelles familles d’instruments fonctionnant selon des principes physiques étudiés plus récemment faisant intervenir l’existence de nuages d’électrons au voisinage des surfaces conductrices (effet tunnel), celle de champs de forces attractives entre corps proches (force atomique) ou les propriétés des ondes lumineuses dites évanescentes.