Les industries agroalimentaires, de par la nature de leurs productions, sont grandes consommatrices d’eau de très bonne qualité. A l’autre bout de la chaîne, leurs rejets représentent 20 % des eaux résiduaires de l’industrie française. La totale implication de l’agroalimentaire dans la chaîne de l’eau conduit donc à ce que la préservation de la ressource constitue une de ses priorités. 10 % des investissements des IAA sont réalisés pour la protection de l’environnement. Parmi les principaux investisseurs, on retrouve les sucreries, les industries du grain, le secteur de la viande et, enfin, les laiteries et les conserveries. Cependant, dans l’ensemble de ces activités, les interventions liées à des mesures préventives ou à la recherche et aux innovations représentent une part relativement modeste et ne concernent que 17 % des investissements en environnement. Bien souvent, la lutte contre la pollution reste une action qui ne s’intéresse pas aux procédés de fabrication, pourtant à l’origine des rejets dont la gestion ne doit plus être considérée aujourd’hui comme fatale.
Par ailleurs, l’eau ne doit pas être considérée comme un banal fluide, mais comme une matière première de qualité. A tous les niveaux (dans les procédés, pour les lavages, pour le refroidissement ...), gérer l’eau, c’est économiser sans relâche, tant au niveau des consommations que des pollutions.
En outre, il convient de rappeler que quelles que soient les pistes qui peuvent être proposées, il n’y a pas de solutions toutes faites mais toujours des cas particuliers.