Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la pollution de l’air correspond à la contamination de l’environnement extérieur ou intérieur par un agent chimique, biologique ou physique qui modifie les caractéristiques naturelles de l’atmosphère. Des études ont montré que notre environnement intérieur était 2 à 5 fois plus pollué que l’environnement extérieur.
La pollution atmosphérique constitue un problème de santé publique d’envergure mondiale, et les campagnes d’information et les actions de restriction ont largement sensibilisé les consommateurs à son impact délétère sur l’environnement, ainsi qu’à ses effets néfastes sur la santé humaine : une exposition aux polluants peut soit aggraver des problèmes de santé existants, soit en générer des nouveaux. Les prévisions indiquent que près de 70 % de la population mondiale vivra en zone urbaine d’ici 2050. Le cumul du stress et de la pollution liés à un mode de vie de plus en plus urbain accentue le vieillissement cutané.
En effet, la peau, véritable barrière entre le corps et l’environnement extérieur, est directement exposée à de nombreux facteurs de stress environnementaux d’origine naturelle ou anthropique, présentés dans l’article [J 3 006] : une telle exposition entraîne notamment une déshydratation de la peau, mais favorise également l’oxydation cellulaire, l’apparition de tâches cutanées, etc.
Cette prise de conscience accrue des consommateurs des effets de la pollution sur leur peau, a favorisé dans les années 2005-2010 l’apparition en Asie-Pacifique d’une filière « anti-pollution » dans le secteur cosmétique, qui a rapidement pris une ampleur internationale. Les lancements de produits censés protéger la peau des effets néfastes de la pollution atmosphérique sont toujours plus nombreux (au Royaume-Uni, les ventes de cosmétiques anti-pollution de prestige ont augmenté de 30 % au premier semestre 2017), malgré l'absence de tests standardisés permettant d’attester de la réelle efficacité de ces produits, voire de la normer avec la mise en place d’un indice anti-pollution universel affiché sur les emballages, sur le modèle du facteur de protection solaire ou FPS.
Un glossaire en fin d’article regroupe les définitions importantes ou utiles à la compréhension du texte.