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Article

1 - CONSERVATION DES PRODUITS COSMÉTIQUES

2 - PARAMÈTRES INFLUENÇANT LA CONSERVATION DES COSMÉTIQUES

3 - CONSERVATEURS DE SYNTHÈSE

4 - CONSERVATEURS NATURELS

5 - AUTRES SOLUTIONS

  • 5.1 - En formulation
  • 5.2 - Stérilisation
  • 5.3 - Autres solutions

6 - CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

Article de référence | Réf : J2284 v1

Conclusions et perspectives
Conservateurs pour cosmétiques - Généralités et conservateurs antimicrobiens

Auteur(s) : Xavier FERNANDEZ, Florence MERCK, Audrey KERDUDO

Date de publication : 10 sept. 2012

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RÉSUMÉ

Les fabricants de cosmétiques sont tenus de garantir la conservation des produits qu’ils mettent sur le marché. L’introduction de conservateurs permet ainsi de protéger les produits cosmétiques des contaminations microbiennes, auxquelles ils sont exposés lors de la production, mais aussi ensuite lors de leur utilisation. L’interdiction des parabènes en cosmétique a accru l’intérêt pour les conservateurs d’origine naturelle, qui pour autant soulèvent parfois certains problèmes. Reste qu’il est également possible de repenser la fabrication des produits cosmétiques pour l’orienter vers une approche plus écologique en adaptant les paramètres de formulation, de packaging et de conditionnement.

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Auteur(s)

  • Xavier FERNANDEZ : Docteur en sciences, HDR - Maître de conférences à l'Université de Nice-Sophia Antipolis - Directeur du Master 2 Professionnel chimie formulation, analyse et qualité (FOQUAL) - Institut de chimie de Nice UMR CNRS 7272, Université de Nice-Sophia Antipolis

  • Florence MERCK : Master Valorisation des ressources végétales (Université de Strasbourg) - Doctorante en Chimie - Institut de chimie de Nice UMR CNRS 7272, Université de Nice-Sophia Antipolis

  • Audrey KERDUDO : Ingénieur Chimiste (ENSC de Rennes) - Doctorante en Chimie - SOFIA Cosmétiques - Institut de chimie de Nice UMR CNRS 7272, Université de Nice-Sophia Antipolis

INTRODUCTION

Chaque jour, les français achètent en moyenne 525 000 shampoings, 309 000 produits de soins spécifiques et 157 000 flacons de parfum. En 2008, le marché de la cosmétique en France représentait un chiffre d'affaires de plus de 16 milliards d'euros. Ce secteur est en croissance constante et était cette même année le quatrième secteur exportateur de l'industrie française, derrière l'aéronautique, l'automobile et les boissons (hors armement). Au sein même de ce marché lucratif, la cosmétique biologique et naturelle est en progression continue, répondant ainsi à la demande accrue des consommateurs.

On entend par produit cosmétique toute substance ou préparation destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain ou avec les dents et les muqueuses buccales en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d'en modifier l'aspect et/ou de corriger les odeurs corporelles et/ou de les protéger ou de les maintenir en bon état.

Que l'orientation choisie soit la cosmétique classique ou naturelle, les industriels de ce secteur sont tous confrontés à un problème majeur : la conservation des produits cosmétiques.

En effet, il est indispensable de protéger toute formule de la contamination microbienne afin de garantir au produit une durée de vie suffisante, mais également une sécurité d'utilisation maximale au consommateur. De plus, les conservateurs doivent protéger les produits des contaminations extérieures, notamment celles venant du consommateur par contact avec le produit, de l'air, du stockage...

Les conservateurs utilisés peuvent être d'origine synthétique ou naturelle. Ainsi, on dénombre une cinquantaine de conservateurs antimicrobiens d'origine synthétique autorisés en Europe. Parmi eux, les esters de l'acide 4-hydroxybenzoïque, également connus sous le nom de parabènes, présents dans 80 % des produits cosmétiques.

Ces parabènes ont fait l'objet d'études scientifiques et sont controversés en raison de leur cancérogénicité potentielle. Cela a conduit les autorités françaises à légiférer pour interdire l'utilisation des parabènes en cosmétique. Un intérêt massif est depuis porté aux conservateurs d'origine naturelle, aux cosmétiques biologiques, considérés comme sains et dénués de tout risque. Cependant, des conservateurs naturels comme les huiles essentielles sont souvent à l'origine d'allergies. D'autres considérés comme écocompatibles, tels que l'alcool, peuvent provoquer un dessèchement de la peau. C'est pourquoi il est important d'étudier les alternatives de conservation permettant une formulation plus écologique et orientée vers le « naturel », à savoir les autres solutions naturelles, mais également les solutions directement liées aux paramètres de formulation, au packaging et au conditionnement des produits cosmétiques.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-j2284


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6. Conclusions et perspectives

Malgré l'essor de la chimie de synthèse dans des domaines comme l'industrie pharmaceutique, la tendance actuelle du marché de la cosmétique est aux produits naturels : sans colorants, sans conservateurs, sans parfum, conditionnés dans des flaconnages recyclables ou biodégradables. Parmi toutes ces contraintes, la suppression des conservateurs chimiques n'est malheureusement pas la plus simple. Néanmoins, comme cela a été exposé, des solutions existent.

Alors que la réglementation concernant la mise sur le marché des produits cosmétiques évolue et se renforce sans cesse, le développement de nouveaux produits dont la conservation se veut optimisée et en accord avec la demande des consommateurs n'est pas des plus aisées. En effet, les industriels du secteur cosmétiques doivent s'adapter aux législations et aux attentes des consommateurs, ce qui les oblige à trouver sans cesse de nouvelles solutions.

Dans le cadre du développement de la formule, l'étude de l'influence des paramètres physico-chimiques tels que l'activité de l'eau, le pH, la température permet d'établir des formulations sans conservateurs (autoconservées) ou nécessitant une quantité de conservateurs moins importante qu'habituellement.

Le conditionnement envisagé est à définir dès le début car le type de packaging ainsi que sa composition influencent très fortement la conservation de la formulation dès leur mise en contact ainsi qu'au moment de la première utilisation du produit par le consommateur.

Une étroite collaboration est nécessaire entre les formulateurs et la production car l'étape de mise à l'échelle peut être critique si une certaine rigueur n'est pas mise en œuvre et suivie. De plus, un produit fabriqué en laboratoire ayant franchi avec succès l'épreuve du challenge test peut montrer des résultats catastrophiques au même test après une fabrication en production, si certains paramètres d'hygiène ou liés aux manipulations effectuées n'ont pas été respectés.

L'utilisation d'alternatives naturelles aux conservateurs chimiques est également envisageable.

Les huiles essentielles sont déjà largement connues pour leurs propriétés antimicrobiennes et antioxydantes. Un équilibre reste cependant à trouver entre leur activité, leur potentiel allergisant et leur odeur marquée.

Les extraits naturels, bien moins étudiés, constituent une solution d'intérêt. Un certain nombre d'extraits sont déjà commercialisés et utilisés...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ALLAIN (P.) -   Les Médicaments, paroi et membrane des micro-organismes.  -  Les Médicaments, Éd., 3e édition, CdM Éditions, p. 409-420 (2000).

  • (2) - ORTH (D.S.) -   Acid pH and survival strategies of microorganisms.  -  Preservative-Free and Self-Preserving Cosmetics and Drugs : Principles and Practice, KABARA (J.J.) et ORTH (D.S.), Éd., Marcel Dekker, p. 17-43 (1996).

  • (3) - BRANNAN (D.K.) -   Biology of microbes  -  . Cosmetic Microbiology : A Practical Approach, GEIS (P.A.), Éd., 2nd Edition, Taylor & Francis, p. 19-69 (2006).

  • (4) - PORRACCHIA (J.F.) -   Microbiological limit testing : microbial specifications for finished products.  -  Cosmetic and Drug Microbiology, ORTH (D.S.), KABARA (J.J.), DENYER (S.P.) et TAN (S.K.), Éd., Cosmetic Science and Technology Series, 31, p. 233-242 (2006).

  • (5) - BRANNAN (D.K.) -   Validation of methods.  -  Cosmetic Microbiology : A Practical Approach, GEIS (P.A.), Éd., 2nd Edition, Taylor & Francis, p. 147-160 (2006).

  • ...

1 Sites Internet

COSMOS-standard AISBL : référentiel européen COSMOS de la cosmétique bio http://www.cosmos-standard.org (page consultée le 29 février 2012)

Cosmetics & Toiletries : article de David Steinberg, Steinberg & Associates, dédié à l'influence de l'activité de l'eau sur la conservation cosmétique http://www.cosmeticsandtoiletries.com/formulating/ingredient/preservatives/112901129.html?page=3 (page consultée le 24 janvier 2012)

CEAI Cellule Expert Additifs-Ingrédients :...

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