Dans l’article « Enregistrement magnétique des images » Enregistrement magnétique des images, le lecteur trouvera exposés tous les aspects théoriques ainsi que la succession des principaux formats de magnétoscopes analogiques, puis ce que nous appellerons la première génération de magnétoscopes numériques.
Le présent article est destiné à présenter les formats professionnels mis sur le marché par les industriels depuis 1993, formats largement répandus dans les sociétés de production et de postproduction d’une part et chez les diffuseurs d’autre part. Nous y ajouterons quelques technologies nouvelles appliquées dans ces appareils dans la mesure où celles-ci apportent des fonctionnalités intéressantes pour l’exploitant.
Ces formats (figure 1) sont caractérisés par l’enregistrement de signaux en composantes et par le recours systématique à la réduction de débit numérique, encore appelée compression, appliquée de manière différente selon les formats.
En 2003, il est possible de dire que les formats récemment sortis en définition standard (525 ou 625 lignes) représentent probablement les derniers formats jamais produits puisque le magnétoscope cède peu à peu sa place dans les équipements de télévision au profit des serveurs vidéo dont l’introduction au milieu des années 1990 a marqué une étape importante de l’évolution des matériels et des méthodes d’exploitation. Le principal reproche adressé aux magnétoscopes concerne l’accès linéaire imposé à toute séquence sur la bande qui peut conduire dans le cas d’un rembobinage intégral à un temps d’attente voisin de trois minutes. En postproduction et en diffusion, la relève est d’ores et déjà en grande partie effectuée ; seule la production résiste, le temps qu’une norme commune d’enregistrement sur disque réinscriptible de la famille DVD
voie le jour. Cela ne signifie évidemment pas la fin de l’utilisation des magnétoscopes parce que, d’une part, les centaines de millions de cassettes enregistrées constituent un patrimoine auquel il faut et faudra bien accéder et, d’autre part, certains formats numériques renaissent sous forme de systèmes de stockage de masse en informatique. L’âge d’or du magnétoscope aura ainsi duré pratiquement un demi‐siècle.