Nous manipulons tous des flux ou des fichiers numériques composés de signaux vidéo et audio, de photos et de graphiques, pour ne citer que ces quelques exemples courants. Nous avons besoin de les stocker sur des supports afin de les conserver pour les relire, les modifier et les traiter ou bien encore les diffuser. Il y a par conséquent déjà nécessité de procéder à des transferts entre la source traditionnelle, micro et caméra, ou la mémoire de travail et le support physique de stockage, au sein de la station sur laquelle s’opèrent les différentes manipulations précitées. De plus, les flux et les fichiers que nous devons manipuler ne sont pas toujours physiquement là où nous en avons besoin et, pour être plus précis, ne se trouvent pas nécessairement sur un support quelconque au sein de la même station ; c’est pourquoi se pose là encore la question du transfert de ces flux ou de ces fichiers d’une station de travail à une autre, situées dans la même pièce, dans le même bâtiment ou parfois à quelques centaines ou milliers de kilomètres de distance. Il est parfois nécessaire d’exécuter ces transferts en temps réel et de façon soutenue ; c’est en particulier, et entre autres exemples, le cas des transferts de fichiers vidéo dans les opérations de production et postproduction, et surtout de diffusion.
La compression, ou réduction de débit, appliquée à toutes les étapes de l’élaboration d’un programme, facilite certes les choses en diminuant la taille des fichiers et le débit nécessaire en lecture comme en enregistrement, mais, en contrepartie, conduit à la formulation de demandes pressantes de transfert de fichiers à plusieurs fois la vitesse nominale (2 ou 4 fois) afin de réduire les durées de ces opérations qui représentent, en tout état de cause, une perte de temps qu’il est bien compréhensible de vouloir limiter. Les interfaces déjà proposées ou en cours de proposition par les constructeurs ou des groupes de travail spécialisés évoluent ou vont évoluer, en particulier sur le plan des débits offerts. Cette évolution s’applique à l’évidence dans le sens de l’augmentation de ces débits. Cela donne donc un caractère très relatif aux valeurs numériques indiquées dans ce document.
Notre domaine d’activité, l’audiovisuel professionnel, a vu suite à la numérisation de ses signaux, s’engouffrer dans les équipements de presque tous nos studios des produits venus de l’informatique, à tel point qu’aujourd’hui, tout stand d’exposition exhibe en premier lieu des PC de tous types. Ce mariage entre les technologies de l’image et du son d’une part et celles de l’informatique d’autre part est à peine consommé que nous voici en présence d’un troisième domaine, celui des télécommunications. Chacun apporte ses habitudes, son vocabulaire et ses interfaces de transfert. C’est pourquoi, dans la suite, après quelques définitions, nous avons choisi un mode de classement selon le monde d’origine des interfaces, des liaisons, celui de la vidéo et de l’audio, puis celui de l’informatique et enfin celui des télécommunications.