Le brainstorming est la technique de créativité la plus connue, la plus employée et aussi la plus mal utilisée ; elle est réduite souvent à quelques minutes de délire incontrôlé ou à inscrire quelques mots sur des Post-it®. En réalité, elle exige une grande discipline.
Le brainstorming repose sur trois principes.
- Différer le jugement : comme l’imagination se développe plus librement en l’absence de jugement, toute censure est interdite au cours d’un brainstorming : pas de phrases telles que : « ça ne marchera pas, c’est impossible, c’est trop cher », ni même : « j’ai des doutes, je ne crois pas que ce soit une bonne idée ». Toutes les idées sont bonnes a priori, même les plus étranges ! Mais rassurez-vous, si le jugement est différé, il n’est pas supprimé : à la fin, lorsqu’il faudra sélectionner et approfondir les idées, il y aura bien un jugement.
- Rechercher la quantité d’idées : « Le meilleur moyen d’avoir de bonnes idées, c’est d’en avoir beaucoup » (Linus Pauling, Prix Nobel). N’ayez donc pas peur d’aligner des dizaines et des dizaines d’idées, cela augmente vos chances de trouver des « pépites ».
- Stimuler les associations d’idées : c’est le principe le plus important, souvent oublié ; c’est lui qui justifie le travail en groupe : une idée en entraîne une autre, et ainsi de suite. Et même si les participants craignent d’être à court d’idées nouvelles, rien ne les empêche d’associer sur des idées déjà existantes. Toutes les idées peuvent générer des associations.
Le brainstorming se pratique en groupe de six à dix personnes volontaires, motivées, disponibles et surtout diversifiées : la diversité est source de créativité.
Le groupe est conduit par un animateur (vous) dont le rôle est essentiel : il stimule les participants, suscite les échanges, fait respecter le processus et les règles de fonctionnement, mais surtout il prend en compte toutes les idées des participants sans censure ni interprétation.
Le brainstorming se déroule en deux temps :
- un temps de production d’idées, où on en cherche le maximum, sans les détailler, mais en stimulant les associations ;
- un temps d’approfondissement des idées, où elles sont détaillées pour les rendre compréhensibles et exploitables.
Les résultats d’un brainstorming : à partir d’une question posée, le brainstorming fournit :
- un nombre limité (en général de cinq à dix) d’idées développées et argumentées, sur un support approprié (cf. Fiche idée) ;
- une liste de plusieurs dizaines d’idées non développées.