Nous avons vu, dans la fiche présentant les possibilités de Google Scholar que les travaux d’un auteur était répertoriés puis traités pour présenter son profil et les indices de citation de ses travaux.
Anne Wil Harzing a pour sa part développé un traitement statistique des données d’un auteur (listes des publications) indexées par Google Scholar, afin de présenter de manière synthétique les travaux de cet auteur. Il est même possible de faire un choix, par exemple en cas d’homonymes de l’auteur mais également de sélectionner les indices h de publications significatives, le nombre de citations de celles-ci, etc. Il est par ailleurs possible de travailler sur un intervalle de dates ou un domaine scientifique précis.
Ce traitement statistique – nommé PoP (Publishor Perish) – est gratuit et peut s’effectuer en ligne, par le biais de la version Microsoft de Harzing. En outre, il est possible d’utiliser les données fournies soit par Google Scholar, soit par Microsoft AcademySearch.
Au-delà d’aboutir à un indice de citation d’un auteur, l’utilisation de PoP permet d’avoir rapidement une vision globale de l’environnement d’un chercheur, notamment de sa production scientifique, des co-auteurs, des journaux et dates de publication de ses travaux. Il est également facile de passer d’un titre de publication présent dans l’analyse PoP à Google Scholar pour accéder aux données présentes dans ce système (résumé du travail et, dans certains cas, le texte intégral).
Dans le domaine du classement des universités, de l’évaluation des chercheurs, des laboratoires, il est commun d’utiliser comme source d’information le Web of Science (WoS). Cependant, de nombreuses critiques s’élèvent sur la consistance de sa couverture. En effet, elle est constituée en grande partie par des journaux anglo-saxons, les journaux plus « marginaux », les publications électroniques, les livres et chapitres de livres dans lesquels bien des idées innovantes existent n’étant pas pris en compte. Par ailleurs, les sciences humaines ne sont que très peu représentées, le focus étant mis sur les sciences dures. En outre, la manière dont est calculé le facteur d’impact d’un journal dans le Web of Science ne prend en compte, pour les citations faites l’année N, que les travaux publiés les deux années auparavant dans ce même journal, ce délai étant bien trop court pour les sciences humaines.
Les résultats de l’analyse statistique réalisée avec PoP permettent aussi de déterminer le facteur d’impact des journaux (suivant la méthode PoP), de transférer les résultats sous différents formats, etc. La facilité d’utilisation et d’accès en fait un outil intéressant au niveau de l’information. L’utilisation de PoP n’est pas limitée à l’analyse des travaux d’un chercheur, mais elle peut être étendue à l’analyse des travaux d’un groupe de chercheurs. Par ailleurs, avec l’interrogation multicritère, on peut accéder à des informations sur un ou des sujets de recherche en utilisant une combinaison de mots significatifs, de noms d’auteurs, de revues, etc.