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Le dos d’âne, source d’électricité ?

Posté le 9 novembre 2011
par La rédaction
dans Énergie

Des automobilistes américains ont développé un moyen de générer de l'électricité grâce aux ralentissements habituels de la circulation en des points stratégiques : utiliser l'énergie cinétique des voitures roulant sur un dos d'âne.

Roanoke, petite ville de Virginie. C’est dans cette ville de la côte Est des États-Unis que quelques automobilistes américains se sont associés dans le développement d’un système ingénieux de récupération d’énergie. Certains points stratégiques d’une ville essuient, plus que d’autres, des ralentissements ou des engorgements, temporaires (comme par exemple autour d’un stade) ou habituels. En partant du postulat que l’on peut utiliser ces ralentissements comme source d’énergie pour, par exemple, alimenter un panneau de signalisation temporaire, les inventeurs ont mis au point un système de conversion de l’énergie cinétique des voitures, passant sur un dos d’âne, en électricité.

New Energy Technology a testé son système, baptisé « MotionPower Express », en installant un de ces ralentisseurs à l’entrée de la petite (mais encombrée) ville de Roanoke, alors qu’un congrès et un cirque avait élu temporairement domicile dans la ville. Chaque voiture passant sur le ralentisseur comprime la pédale se trouvant à l’intérieur du dos d’âne, convertissant ainsi cette énergie cinétique en électricité. En près de six heures, quelques 580 voitures sont passées sur le ralentisseur, générant assez d’énergie pour alimenter le panneau électrique le plus proche. Sans ce dos d’âne, cette énergie aurait été perdue, entre autres sous forme d’échauffement des freins.

Les entrées de parking pourraient bien se prêter à l’installation d’un tel système, ainsi que les zones de travaux, lieux où la circulation doit être ralentie. Les péages, les aires de repos tout comme la zone à proximité des aéroports pourraient aussi très bien accueillir ce genre d’installation. La ville de Roanoke publiera les résultats de l’installation témoin en janvier prochain, et nous éclairera par la même sur le coût du système, et sur les économies réalisées par la ville.

Par Rahman Moonzur

 

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