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Le Japon veut tirer un cinquième de son électricité du nucléaire d’ici à 2030

Posté le 27 avril 2015
par La rédaction
dans Énergie

[AFP] Le Japon, où plus aucun réacteur atomique ne fonctionne quatre ans après l'accident de Fukushima, s'oriente vers une électricité tirée à 20 ou 22% de l'énergie nucléaire à l'horizon 2030, selon un projet du ministère de l'Industrie présenté mardi.

A côté de la ressource nucléaire, la proportion des énergies renouvelables devrait être doublée pour atteindre 22 à 24%, les 56% restants étant fournis par les centrales thermiques (gaz, charbon, pétrole) qui produisent actuellement 90% de l’électricité.

Le gouvernement doit livrer ses conclusions d’ici à la fin mai, avant la formulation d’un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en vue d’un accord international lors de la conférence COP21 sur le climat à Paris en décembre.

Sur la base des données présentées mardi, il s’oriente vers une diminution de ces rejets de CO2 et autres gaz de 21,9% entre 2013 et 2030.

Le Japon avait annoncé il y a cinq ans vouloir abaisser ses émissions de gaz à effet de serre de 25% entre 1990 et 2020, mais la catastrophe atomique de mars 2011 a rendu illusoire cette ambition qui reposait sur un usage accru de réacteurs atomiques.

Auparavant, le pays comptait 54 réacteurs nucléaires fournissant environ 30% de son électricité, mais les six de Fukushima Daiichi sont condamnés et au moins cinq des 48 restants en passe d’être démantelés.

Invoquant des raisons environnementales et économiques, le gouvernement conservateur de Shinzo Abe plaide pour un redémarrage de « tous les réacteurs jugés sûrs par l’Autorité nucléaire », selon les critères plus sévères instaurés après le désastre de Fukushima.

Mais le processus est long et compliqué, et seuls deux d’entre eux – les unités Sendai 1 et 2 (sud-ouest) de la compagnie Kyushu Electric Power – pourraient redémarrer dans les prochaines semaines.

Si, selon tous les sondages, la majorité des Japonais sont opposés à l’énergie nucléaire, la mobilisation contre leur relance s’est notablement affaiblie après un pic atteint dans les mois suivant le drame de Fukushima, au grand dam des organisations écologiques.

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