En ce moment

Les industriels des machines et technologies de production œuvrent pour optimiser l’appareil productif français

Posté le 1 octobre 2012
par La rédaction
dans Entreprises et marchés

Le Symop, Syndicat des machines et technologies de production, lance l’opération « Productivez ».

Coût du travail par ci, coût du travail par là. Le manque de compétitivité des entreprises françaises serait lié à une main d’œuvre trop chère. Et les machines-outils dans tout ça ?  Quand on sait que la part de la main d’œuvre dans le prix d’un produit dépasse rarement 10%, alors que la part machine-outil est au minimum le double, on se demande si l’effort est fait sur le poste le plus rentable.

Pour le Symop il n’y a pas de doute. Comme le rappelle son président Jean-Camille Uring, « Le manque d’investissement, de renouvellement et d’innovation dans l’appareil de production explique aussi pour une bonne part la perte de compétitivité de notre industrie ».

Selon lui, « Faute d’un outil performant et au meilleur niveau, il est impossible à nos PME-PMI de répondre aux exigences des clients étrangers sur la capacité, la qualité et les spécifications de la production ».

Aujourd’hui, il y aurait moins de 100 000 entreprises françaises exportatrices et notre déficit commercial se creuse à 75 milliards d’euros. Fort de ces constats, les industriels du Symop lancent l’opération « Productivez » pour sensibiliser les entrepreneurs à la compétitivité en lien avec l’optimisation des machines-outils et du process.

Pour cela, le Symop interpelle les pouvoirs publics et demande la réalisation d’un audit de l’appareil productif français ainsi que l’élaboration d’un plan de soutien à l’innovation dans l’appareil de production des PMI et ETI. « Nous espérons bien sûr présenter au Ministre du Redressement productif notre démarche dans les semaines à venir et lui proposer de visiter une PMI ou une ETI qui démontre l’efficacité de la démarche « Productivez ! » », conclut le Président du Symop.

Après le plan de soutien à la filière automobile dont on attend encore les effets, gageons qu’Arnaud Montebourg saura se montrer plus efficace cette fois.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique


Pour aller plus loin

Dans l'actualité