Décryptage

News Informatique : juillet 2012

Posté le 30 juillet 2012
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

Quelles sont les principales informations du secteur de l'informatique pour le mois de juin ? Ordinateur quantique, clé de cryptage, projet Descartes pour la gestion de crise.

Gestion de crise : le prototype Descartes couvre l’ensemble du spectre

Le 16 février dernier, dans les murs de Thales Research & Technology, à Palaiseau, non loin de Paris, s’est déroulée la démonstration finale d’un système de gestion de crise baptisé Descartes. Fruit de 42 mois de travail des équipes du groupe Thales (Thales Services, Thales Research & Technology, Thales Communication and Security), du CEA (CEA-DAM, CEA-LIST) et de trois PME (Géo 212, Géoconcept, Masa Group), réalisés dans le cadre d’un projet, piloté par Thales, labellisé par le pôle de compétitivité Systematic Paris Région et financé en partie par le Fonds Universel Interministériel (FUI), ce prototype unique en son genre, puisqu’il couvre tout le spectre de la gestion de crise, a donc démontré ses potentialités tout à fait exceptionnelles à l’occasion d’un scénario de crise particulièrement difficile. Précisons que tout au long du développement de ce projet, le suivi technique a été assuré par la Direction Générale de l’Armement et plus particulièrement par son établissement de Rennes.

Préfet, sapeurs pompiers, force de l’ordre, service de santé, tous avaient répondu évidemment présent pour cette démonstration finale qui faisait suite à un exercice d’évaluation effectué le 18 janvier dernier. La salle où elle s’est déroulée avait été organisée en un centre opérationnel zonal, un centre opérationnel des forces de l’ordre (police et gendarmerie) et un centre opérationnel des sapeurs-pompiers. Le scénario retenu était le suivant : trois attentats à l’explosif venaient de toucher les transports en commun dans Paris. Un attentat supplémentaire s’était produit sur un des sites déjà touchés, attentat au cours duquel des substances radiologiques et chimiques avaient été utilisées. Il s’agissait donc d’une crise majeure en plein Paris pour laquelle le prototype de commandement et de contrôle issu du projet Descartes allait devoir coordonner tous les acteurs en présence.

Un ensemble de 6 fonctions principales à disposition de l’opérateur

Dès la réception de l’alerte qu’un attentat venait d’être commis, la fonction « contexte » a permis a l’opérateur de créer une situation, l’objectif étant d’y stocker toutes les informations remontant et à venir concernant l’événement. « C’est en fait un conteneur », précise-t-on chez Thales. Grâce à la fonction « observation-main courante », une référence événementielle a pu être aussitôt créée, afin d’y saisir toutes les informations et les décisions reliées à l’événement via un code couleur. « Une information saisie ne peut plus être modifiée. Aussi peut-elle servir de référence judiciaire par la suite, ce qui constitue une innovation spécifique du système », souligne l’un des responsables du projet. La fonction « Renseignement-SITAC », elle, a permis de matérialiser la situation sur une carte et d’assurer ainsi le suivi à l’aide de tableaux du nombre des victimes et des moyens d’intervention engagés sur place. « Les déplacements des véhicules géo-localisés, à l’aide du système d’information géographique (SIG) intégré à la plateforme, peuvent ainsi être suivi en temps réel de même que les flux vidéo de toutes les caméras connectées au système ».

Parallèlement, la fonction « Opération » a permis la création d’ordres d’engagement des secours, sachant que l’opérateur peut les créer selon quatre modes (en manuel, à partir d’un plan existant, à partir d’un ordre préparé par la cellule d’anticipation, à partir du module d’ordonnancement). Disposant d’une autre fonction dite d' »Anticipation », les forces en présence ont pu envisager les évolutions possibles de la situation et préparer des réactions à ces différentes évolutions. « Ainsi l’opérateur a pu présenter simultanément à l’écran les différentes solutions avec leurs avantages et leurs inconvénients afin de fournir toutes les informations nécessaires au décideur final », indique-t-on chez Thales. Enfin, grâce à la fonction « Collaboration », la gestion de l’ensemble des messages entrants et sortants du centre d’opération a pu être assurée.

Une palette d’outils de simulation développés dans le cadre de Descartes

Ajoutons que pendant toute la durée de cette démonstration, les représentants des pouvoirs publics et les différents décideurs ont eu à leur disposition d’autres systèmes, modules et outils d’aide à la décision, intégrés à la plateforme via le Bus SOA (Service Oriented Architecture), qui leur ont permis d’évaluer le contexte de la crise et ses évolutions en temps réel. Plus généralement, dans le cadre de ce projet Descartes, une palette d’outils de simulation a également été développé. Ainsi le CEA-DAM a conçu un outil de modélisation de la progression spatio-temporelle des panaches de gaz toxiques, grâce auquel il est permis d’évaluer en milieu urbain les effets sanitaires sur la population de panache toxique et de déterminer les zones de danger compte tenu du bâti urbain et du réseau des rues. De son côté, le CEA-LIST a mis au point un outils de formation utilisant la réalité virtuelle. Au moyen d’un casque de vision et d’un dispositif de capture de mouvement, celui-ci permet de simuler en 3D une intervention sur le site d’un événement. Pour sa part, MASA Group a développé un outil de simulation du comportement des acteurs et des foules, intégré à la plateforme de Thales. Enfin, Thales Training & Simulation a conçu un outil de simulation 3D grâce auquel il est possible de visualiser une zone et de s’y déplacer de manière immersive afin de se familiariser avec les lieux, de planifier le cheminement des équipes d’intervention ou de décider de l’implantation d’un poste de commandement.

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70162.htm

 

Une clé de cryptage palpitante

Une équipe du département de génie électrique de l’Université Nationale Chung Hsing vient de démontrer que les battements cardiaques d’une personne pouvaient être utilisés pour le cryptage et le décryptage de données.

Nos battements de coeur suivent un modèle irrégulier qui ne se répète jamais tout à fait et qui est unique à chacun d’entre nous. L’équipe de recherche a donc développé un algorithme, basé sur la théorie du chaos, permettant de générer des clés de cryptage au caractère aléatoire de très grande qualité à partir d’un électrocardiogramme.

Ceci laisse entrevoir le développement d’appareils qui par le simple toucher pourraient crypter et décrypter des informations personnelles

 

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70689.htm

 

A propos d’ordinateurs quantiques

Mike Thewalt, physicien à l’Université Simon Fraser de Vancouver (Colombie-Britannique), ainsi que des collègues européens, viennent de montrer comment une forme spéciale de silicium pourrait constituer une brique de base dans le concept encore flou d’informatique quantique.

L’ordinateur quantique est une machine futuriste qui pourrait fonctionner à des vitesses très au-delà des superordinateurs actuels les plus rapides du monde, en exploitant la capacité des atomes et des particules subatomiques (ions, photons, électrons) à effectuer des tâches de mémoire et de traitement. Seul ce nouveau silicium hautement enrichi et purifié permet ces processus atomiques, dont les scientifiques pensent que l’apparition et l’observation nécessitent l’utilisation de vide quasi-parfait dans un environnement à l’état solide.

En utilisant ce « 28Silicon », les scientifiques ont étendu de 3 minutes (à l’origine quelques secondes) la durée pendant laquelle ils ont pu manipuler, observer et mesurer un état cohérent ou quantique. « C’est de loin un record dans des systèmes à l’état solide », dit Thewalt. « Si vous aviez posé la question il y a quelques années sur la faisabilité de cette expérience, les gens vous auraient répondu non. Cela ouvre de nouvelles voies pour l’utilisation de semi-conducteurs tels que le silicium en tant que base de l’informatique quantique ».

Le chemin est encore long vers l’informatique quantique, qui remet en cause tout ce que nous avons appris avec les ordinateurs actuels. Alors que ces derniers traitent des unités fondamentales d’information appelés « bits », et qui peuvent prendre une valeur de « 0 » ou « 1 », les ordinateurs quantiques utiliseraient des « bits quantiques » (aussi appelés « qubits »), qui pourraient valoir « 0 » ou « 1 » en même temps. Etre capable de mettre en oeuvre un tel ordinateur avec suffisamment de « qubits » permettrait de réaliser des calculs en quelques minutes, là où il faudrait des années à des supercalculateurs actuels, et peut-être même des millions d’années à nos ordinateurs de bureau.

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70649.htm