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Nicolas Hulot lance son plan hydrogène

Posté le 6 juin 2018
par Matthieu Combe
dans Énergie

L'hydrogène peine à trouver sa place dans la transition énergétique française. Pour aider les premiers déploiements de l'hydrogène dans l'industrie, la mobilité et l'énergie, Nicolas Hulot présente un plan doté de 100 millions d'euros dès 2019.

La filière française de l’hydrogène compte des acteurs de premier plan sur toute la chaîne de valeur. Par ailleurs, l’industrie française utilise déjà près d’un million de tonne d’hydrogène pour ses procédés. Produit principalement par vaporeformage du gaz naturel ou gazéification du charbon, l’hydrogène représente près de 3 % des émissions de CO2 en France et près de 26% des émissions du secteur de l’industrie française.

Le premier axe du plan de Nicolas Hulot est donc de développer l’électrolyse de l’eau pour « créer une filière industrielle décarbonée ». Cela comprend aussi bien l’électrolyse faite à partir d’électricité d’origine renouvelable que nucléaire. L’objectif est notamment de passer d’une part d’hydrogène décarboné de 5,5 % à 10 % en 2023 et entre 20 et 40 % en 2028.

Stocker l’hydrogène

Le stockage de l’électricité sous forme d’hydrogène intéresse le gouvernement à deux titres. D’un côté, pour le stockage inter-saisonnier des énergies renouvelables intermittentes sous forme de gaz. De l’autre, pour valoriser sous forme d’hydrogène le surplus de production des énergies renouvelables intermittentes.

À ce titre, Nicolas Hulot veut lancer rapidement des expérimentations dans les territoires isolés. Par ailleurs, il charge EDF et l’ADEME d’identifier le potentiel du stockage par hydrogène pour chaque zone non interconnectée.

Des transports zéro émissions

Enfin, le plan veut développer des solutions zéro émission pour les transports routiers, ferrés et fluviaux. La priorité sera donnée au déploiement des flottes professionnelles captives. D’ici 2023, l’objectif est de déployer 5.000 véhicules utilitaires légers. Ils seront alimentés par 100 stations à hydrogène. En 2028, entre 20.000 et 50.000 véhicules utilitaires légers devraient être alimentés par 400 à 1.000 stations.

Des appels à manifestation d’intérêt seront lancés pour développer les véhicules lourds : bus, camions, trains et bateaux. Les objectifs s’élèvent à 200 véhicules lourds en 2023 et entre 800 et 2.000 en 2028.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique


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