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Produits biosourcés : entre promesse industrielle et défis systémiques

Posté le 12 juin 2025
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

Dans un monde en quête de solutions face à la crise climatique, les produits biosourcés apparaissent comme des alternatives crédibles aux ressources fossiles. Une étude publiée par l’Ademe dresse un panorama contrasté du marché tricolore des produits biosourcés.

Issus de la biomasse végétale ou animale, les produits biosourcés sont présents dans de nombreux secteurs, du bâtiment aux cosmétiques, en passant par les transports ou l’emballage. Loin de constituer une simple tendance, ils incarnent aujourd’hui un levier de réindustrialisation durable que la France cherche à structurer à travers une stratégie dédiée.

L’étude de l’Ademe sur le marché français des produits biosourcés dresse un panorama contrasté. D’un côté, la diversité des applications est indéniable. Le bâtiment arrive en tête des volumes utilisés, avec des matériaux isolants en fibres végétales ou des bétons biosourcés. Viennent ensuite les secteurs du transport, où l’on retrouve des bioplastiques dans les composants intérieurs des véhicules, et la chimie, qui capte à elle seule la majorité des applications biosourcées à l’échelle mondiale : solvants, additifs, résines…

Mais cette dynamique reste fragile. Le premier obstacle réside dans la compétition entre usages de la biomasse : alimentaire, énergétique ou industriel. En France, l’essentiel du carbone agricole est déjà accaparé par l’alimentation humaine, animale et les exportations, ne laissant qu’une fraction pour les usages industriels. Le bois, ressource stratégique pour les matériaux de construction et la chimie verte, fait lui aussi l’objet de fortes tensions entre filières.

Le deuxième frein majeur réside dans la structuration insuffisante des filières. Beaucoup d’acteurs sont encore locaux, artisanaux, et peu connectés aux chaînes industrielles. Le manque d’infrastructures logistiques, de bioraffineries territoriales et de normes harmonisées freine la massification. Le potentiel reste éclaté et donc difficile à valoriser à grande échelle.

À cela s’ajoutent des verrous techniques et réglementaires : les industriels attendent des garanties sur la performance et l’impact environnemental des produits biosourcés. Mais faute d’indicateurs homogènes et d’analyses de cycle de vie partagées, la transparence est limitée et la confiance incertaine, pour le moment.

Pourtant, les leviers de transformation existent. L’étude met en avant le rôle stratégique de la commande publique, notamment dans la construction. L’innovation, portée par les start-ups et les centres techniques, ouvre de nouvelles perspectives, en particulier dans les biopolymères ou les solvants verts. La stratégie nationale d’accélération pour les produits biosourcés prévoit également des financements ciblés, des standards techniques, et un ancrage dans les réglementations européennes.

Mais au-delà du développement en amont, la fin de vie des produits biosourcés reste encore aujourd’hui un angle mort, car la recyclabilité, la compostabilité ou la valorisation énergétique de ces produits doivent être anticipées dès la conception.

À l’heure où la relocalisation industrielle et la décarbonation deviennent des priorités stratégiques, les produits biosourcés peuvent s’imposer comme les vecteurs d’un nouveau modèle économique. Encore faut-il dépasser l’effet de vitrine, et bâtir une bioéconomie circulaire, cohérente, exigeante, dans un premier temps au niveau de l’hexagone.

La rédaction a demandé à un agent d’IA générative de dégager les informations principales de cette étude.

Le texte résultant a été dument relu, analysé, et modifié de façon à proposer au lecteur un contenu à la hauteur de la qualité attendue par le Magazine d’Actualité.


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