Reportage

La réalité virtuelle prête à l’emploi à l’assaut des PME

Posté le 29 mars 2016
par Frédéric Monflier
dans Informatique et Numérique

Avec ses deux solutions « VR in a case » et « Cubtiiile Mobile », la société Immersion a pour ambition de démocratiser les réalités virtuelle et augmentée auprès des PME.

Les salles immersives, ou «caves», sont loin d’être généralisées car la réalité virtuelle et la réalité augmentée, bien qu’elles gagnent en notoriété, ont la réputation d’être des technologies contraignantes.
«La démocratisation est le principal enjeu, confirme Christophe Chartier, président d’Immersion, une PME bordelaise spécialisée dans ce secteur d’activité. Et c’est vrai tant pour les grands industriels qui nous font confiance depuis 20 ans, et qui souhaitent installer et utiliser ces solutions plus facilement, que pour les ETI et les PME.»

Ces clients potentiels expriment notamment le souhait de ne plus mobiliser une pièce complète pour la transformer en salle immersive. La réponse à cette problématique s’est concrétisée il y a un an par la commercialisation de la «VR in a case», que l’on pourrait qualifier de réalité virtuelle «on the go». «Case » est un terme approprié car il s’agit d’un caisson transportable contenant tout l’équipement nécessaire à la mise en œuvre de la réalité virtuelle. «Ce caisson contient un vidéoprojecteur à ultra-courte focale, des lunettes stéréoscopiques, un dispositif de suivi des mouvements de tête et un PC, qui sert de calculateur graphique 3D en temps réel, décrit Gabriel Soubies, directeur Intégration chez Immersion.
Les fichiers natifs de CAO de la PME, provenant de Catia, Solidworks, etc, sont convertis instantanément. Notre volonté, c’était de concevoir un produit qui peut être déployé en moins d’un quart d’heure. Tout est préconfiguré et précalibré.»

La même problématique est à l’origine du Cubtiiile Mobile, présenté pour la première fois au public. «C’est un petit système multitouch combiné à un vidéoprojecteur qui démarre en appuyant sur un seul bouton, explique Christophe Chartier. Il n’est pas question d’immersivité cette fois, mais de manipulation d’objets en 3D, qui intéresse davantage les designers et les départements marketing. C’est une phase de validation de matériaux, de couleurs, où il est nécessaire d’observer une image détaillée.» Point commun de ces deux produits : ils sont disponibles à l’achat, ce qui est classique, et en location évolutive, ce qui l’est moins. La prochaine étape sera peut être de proposer la réalité virtuelle «as a service», ce qui va dans le sens actuel des nouvelles technologies de l’information.

Par Frédéric Monflier


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