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Sweetch Energy surfe sur l’énergie osmotique

Posté le 9 mai 2017
par La rédaction
dans Énergie

La start-up Sweetch Energy commence à faire parler d’elle grâce à sa solution innovante basée sur l’énergie osmotique. La jeune pousse bretonne vient de lever 1,4 millions d’euros et cherche à recruter cette année deux ingénieurs.

0,8 kWh par m3

Sweetch Energy a développé une technologie destinée à produire de l’électricité à partir de gradients de salinité. Elle consiste à récupérer l’énergie de mélange lorsque deux solutions de salinités différentes se rencontrent, à l’instar de l’eau douce et de l’eau de mer au niveau des estuaires. Bruno Mottet., docteur en physique et chimie des matériaux, travaillait à la base sur la problématique du dessalement de l’eau quand en 2015, il décide de créer Sweetch-Energy à Rennes avec deux autres chercheurs. L’innovation réside dans l’utilisation de membranes, issues du CNRS, d’un milliardième de mètres d’épaisseur. L’eau s’écoule à travers les membranes qui sépare les ions de la solution concentrée et génère de petites charges électriques. Sur la base des concentrations salines de ces deux types d’eau, il y aurait théoriquement un gisement d’énergie de l’ordre de 0,8kWh par m3. Bruno Mottet estime que son idée permettrait de faire baisser de 25% le coût de dessalement des usines. Les leaders du secteur tels que Suez Environnement ou Veolia se sont déjà rapprochés de la start-up.

Levée de fonds et recrutement

Grâce à sa technologie originale, Sweetch Energy a été lauréate du Concours Mondial d’Innovation, vainqueur du Cleantech Open France et primée lors du Concours iLAB du Ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Des distinctions qui ont favorisé la levée d’1,4 millions d’euros réalisée par la start-up auprès de GO CAPITAL Amorçage II, un fonds interrégional dédié aux start-ups innovantes du Grand Ouest. Elle est également soutenue à hauteur de 700 000 euros par Bpi France. Ces fonds serviront à donner les moyens à la compagnie de passer de l’échelle nanométrique à des versions industrielles du procédé. En cas de succès, un autre débouché pourra alors être envisagé : installer des centrales électriques sur les estuaires d’ici une dizaine d’années.  En attendant, Sweetch Energy, installée au Biopôle de Rennes, prévoit de recruter deux ingénieurs spécialisés sur les matériaux et la mécanique des fluides.

Par Romain Chicheportiche


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