Décryptage

Les jeunes informaticiens restent en Europe

Posté le 10 août 2017
par Philippe RICHARD
dans Informatique et Numérique

Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont leurs faveurs pour dénicher un emploi. En dehors de l’Union européenne, la Chine (8,2 %) arrive en tête. Une étude menée auprès de 175 grandes écoles révèle d’autres informations intéressantes.

Un quart des jeunes Français rêvent d’aller faire carrière à l’étranger. Pourtant, dans leur majorité, les étudiants des Grandes écoles restent en France. Seuls 15,2 % décident de franchir les frontières selon la vingt-cinquième édition de l’enquête sur l’insertion des jeunes diplômés des Grandes écoles réalisée par l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (Ensai), en collaboration avec la Conférence des grandes écoles (CGE), soit près de 175 grandes écoles.

Néanmoins, les nouveaux diplômés sont attirés par l’étranger et en particulier le Royaume Uni. 13 % des ingénieurs ayant répondu à cette enquête ont en effet indiqué ce pays en premier, suivi par l’Allemagne (10,4 %) et la Suisse (9,7 %). « Globalement, un expatrié sur deux choisit l’Union européenne », peut-on lire dans le rapport. En dehors de l’Union européenne, la Chine (8,2 %), comprenant Macao et Hong Kong, est la première destination devant la Suisse (7,5 %) et les États-Unis (6,3 %).

Pour revenir à l’hexagone, cette enquête fait apparaître un contraste. La plupart des ingénieurs ont débuté leur carrière en province alors que près de 59 % des managers ont commencé leur activité professionnelle en Île-de-France. Autre différence : la rémunération. « Les ingénieurs, pris dans leur ensemble, gagnent moins que les managers. Et pourtant, si l’on croise le sexe et la localisation de l’emploi, les ingénieurs perçoivent les meilleures rémunérations : à sexe et lieu de travail donnés, les ingénieurs ont l’avantage des rémunérations, cela à l’exception des hommes à l’étranger. »

Mais, quels que soient leur profit et métier, ces étudiants ne rencontrent pas de difficultés pour trouver un emploi. « Sur la promotion 2016, le taux net d’emploi des jeunes diplômés progresse à 86,5 %. L’entrée dans la vie active est rapide puisque plus de 60 % de nos étudiants ont trouvé un emploi avant même leur sortie d’école, et ce taux s’élève à 81, 4 % moins de deux mois après la sortie » révèle cette étude.

Philippe Richard


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