En ce moment

Montée en puissance du marché des pompes à chaleur

Posté le 7 mai 2019
par Joël Spaes
dans Énergie

En 2018, le marché des pompes à chaleur a progressé d’environ 18 % par rapport à 2017. C’est ce que révèle l’étude récemment mise en ligne par Observ’ER.

L’étude d’Observ’ER porte sur les pompes à chaleurs (PAC) dans le secteur du résidentiel (jusqu’à 30 kW). La progression des PAC aérothermiques (air/air et air/eau) atteint 18 % au global, mais dans le détail, elle est de 15 % pour les PAC air/eau et 19 % pour les PAC air/air. Ainsi, au total quelques 591 700 PAC aérothermiques ont été installées en 2018, auxquelles il faut ajouter 105 140 chauffe-eau thermodynamiques (CET).

Observ’ER signale que globalement, c’est la relance des constructions neuves, amorcée en 2016 et qui s’est poursuivie jusqu’à la fin du premier semestre 2018, qui est à l’origine de cette nouvelle montée en puissance. Néanmoins, le ralentissement dans le secteur amorcé depuis pourrait impacter les dynamiques de marché en 2019.

Les appareils air/air demeurent les équipements « les plus diffusés avec une activité portée essentiellement par le remplacement d’anciens systèmes de chauffage électrique. Depuis 2017, les appareils air/air ont également profité de la vague de remplacement des appareils équivalents installés suite à la canicule de 2003 », précise l’étude. Les PAC air/air ont ainsi représenté un marché évalué à plus de 498 120 pièces l’an dernier. « Les voyants sont tous au vert pour le segment », insiste Observ’ER. Les PAC air/eau ont également enregistré une bonne année (93 580 pièces, + 15 % par rapport à 2017).

Quant aux chauffe-eaux thermodynamiques, leur progression continue (+25 %), profitant notamment d’une bonne pénétration sur le marché du neuf et grâce aux diverses aides en place, comme le crédit d’impôt dans la rénovation et la RT2012 dans le neuf.

A noter que la RT2012 oriente aussi le marché des PAC aérothermiques vers des équipements de plus petite puissance (5kW et 10 kW), dans la mesure où ils s’adressent à des logements neufs et mieux isolés.

Depuis 2013, ces deux marchés PAC et CET ont progressé de 120 %, indique Observ’ER.

En revanche, côté pompes à chaleur géothermiques, le bilan est inverse. « Les ventes restent à un niveau désespérément bas (3 080 pièces), soit quasiment le même niveau depuis les trois dernières années, et aucun signe de reprise ne semble venir en 2019 », souligne l’étude. En 2013, plus de 8 000 unités avaient été vendues. Pourtant c’est la technologie qui affiche « un bilan énergétique et économique performant sur le long terme », signale le document, concédant que ces équipements demeurent très mal connus du grand public. Les PAC géothermiques sont en outre plus chères à l’achat. Observ’ER signale d’ailleurs qu’elles sont confrontées à la concurrence des autres technologies renouvelables (au premier rang desquelles figurent les PAC aérothermiques), réduisant leur marché à une « niche », celle d’une « clientèle essentiellement constituée de particuliers à fort pouvoir d’achat, très attachés à la géothermie ».

En termes de répartition géographique, Observ’ER constate que l’activité des PAC géothermiques est centrée dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne et Normandie (52 % à elles trois), tandis que les ventes de PAC aérothermiques sont réparties de manière relativement homogène sur l’ensemble du territoire. Néanmoins, quatre grandes régions accueillent la moitié des installations aérothermiques : Normandie, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Grand Est.


Pour aller plus loin