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Montée en puissance du marché des pompes à chaleur

Posté le par Joël Spaes dans Énergie

En 2018, le marché des pompes à chaleur a progressé d’environ 18 % par rapport à 2017. C’est ce que révèle l’étude récemment mise en ligne par Observ’ER.

L’étude d’Observ’ER porte sur les pompes à chaleurs (PAC) dans le secteur du résidentiel (jusqu’à 30 kW). La progression des PAC aérothermiques (air/air et air/eau) atteint 18 % au global, mais dans le détail, elle est de 15 % pour les PAC air/eau et 19 % pour les PAC air/air. Ainsi, au total quelques 591 700 PAC aérothermiques ont été installées en 2018, auxquelles il faut ajouter 105 140 chauffe-eau thermodynamiques (CET).

Observ’ER signale que globalement, c’est la relance des constructions neuves, amorcée en 2016 et qui s’est poursuivie jusqu’à la fin du premier semestre 2018, qui est à l’origine de cette nouvelle montée en puissance. Néanmoins, le ralentissement dans le secteur amorcé depuis pourrait impacter les dynamiques de marché en 2019.

Les appareils air/air demeurent les équipements « les plus diffusés avec une activité portée essentiellement par le remplacement d’anciens systèmes de chauffage électrique. Depuis 2017, les appareils air/air ont également profité de la vague de remplacement des appareils équivalents installés suite à la canicule de 2003 », précise l’étude. Les PAC air/air ont ainsi représenté un marché évalué à plus de 498 120 pièces l’an dernier. « Les voyants sont tous au vert pour le segment », insiste Observ’ER. Les PAC air/eau ont également enregistré une bonne année (93 580 pièces, + 15 % par rapport à 2017).

Quant aux chauffe-eaux thermodynamiques, leur progression continue (+25 %), profitant notamment d’une bonne pénétration sur le marché du neuf et grâce aux diverses aides en place, comme le crédit d’impôt dans la rénovation et la RT2012 dans le neuf.

A noter que la RT2012 oriente aussi le marché des PAC aérothermiques vers des équipements de plus petite puissance (5kW et 10 kW), dans la mesure où ils s’adressent à des logements neufs et mieux isolés.

Depuis 2013, ces deux marchés PAC et CET ont progressé de 120 %, indique Observ’ER.

En revanche, côté pompes à chaleur géothermiques, le bilan est inverse. « Les ventes restent à un niveau désespérément bas (3 080 pièces), soit quasiment le même niveau depuis les trois dernières années, et aucun signe de reprise ne semble venir en 2019 », souligne l’étude. En 2013, plus de 8 000 unités avaient été vendues. Pourtant c’est la technologie qui affiche « un bilan énergétique et économique performant sur le long terme », signale le document, concédant que ces équipements demeurent très mal connus du grand public. Les PAC géothermiques sont en outre plus chères à l’achat. Observ’ER signale d’ailleurs qu’elles sont confrontées à la concurrence des autres technologies renouvelables (au premier rang desquelles figurent les PAC aérothermiques), réduisant leur marché à une « niche », celle d’une « clientèle essentiellement constituée de particuliers à fort pouvoir d’achat, très attachés à la géothermie ».

En termes de répartition géographique, Observ’ER constate que l’activité des PAC géothermiques est centrée dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne et Normandie (52 % à elles trois), tandis que les ventes de PAC aérothermiques sont réparties de manière relativement homogène sur l’ensemble du territoire. Néanmoins, quatre grandes régions accueillent la moitié des installations aérothermiques : Normandie, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Grand Est.

Pour aller plus loin

Posté le par Joël Spaes

Les derniers commentaires

  • 2019 sera l’année de la pompe à chaleur, article a lire
    site : action-energie-solidarite.fr/blog/2019-sera-lannee-de-la-pompe-a-chaleur

  • Solisart : couplage solaire + PAC eau/eau

    Son intérêt est de pouvoir se coupler à des radiateurs classiques sans changement à effectuer puisque le fluide solaire passe directement des capteurs aux radiateurs comme au ballon d’eau chaude et de stockage. Le complément peut se faire par pompe à chaleur.

    Bilan des tests réalisés par L’Ines :

    “La valorisation de l’énergie solaire par le SolisConfort est excellente : 40% de la chaleur à fournir est économisée en moyenne quand le meilleur système mesuré jusque-là l’a été à 33%”.

    “Dans le cas particulier de l’appoint PAC, ce taux d’économie est particulièrement élevé. Cela montre que le couplage solaire + PAC eau/eau par le SolisConfort peut être très performant”

    “Cette étude nous conforte dans l’idée que les chauffages solaires peuvent s’installer dans des habitations équipées de radiateurs et non pas seulement de planchers chauffants avec des économies du même ordre de grandeur, à la condition que le pilotage du chauffage se fasse à l’aide d’une « loi d’eau » et non à température de départ constante. La productivité moyenne en énergie utile économisée est de l’ordre de 400 kWh/m².an. C’est sensiblement supérieur à ce que INES constate sur les CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel), en moyenne plutôt 250 à 300 kWh/m².an. Cela conforte le fort intérêt des SSC : le retour sur investissement est amélioré d’autant et l’économie globale d’énergie est nettement plus importantes (deux à trois fois plus de capteurs qui produisent chacun 30 à 60% de plus). L’occasion de rappeler l’intérêt économique du chauffage solaire.”

    https://www.solisart.fr/performances/suivi-des-performances/
    .

  • Importante avancée dans les substituts aux fluides frigorigènes (réchauffants climatiques) des climatiseurs, réfrigérateurs etc et la durabilité de ces appareils

    Les gaz actuellement utilisés dans la grande majorité des réfrigérateurs et climatiseurs – hydrofluorocarbures et hydrocarbures (HFC et HC) – sont toxiques et inflammables. Lorsqu’ils s’échappent dans l’air (c’est malheureusement trop fréquent sur tout le cycle de ces appareils) ils contribuent fortement au réchauffement de la planète.

    Des chercheurs du Royaume-Uni et d’Espagne ont identifié un réfrigérant solide écologique qui pourrait remplacer les gaz assez inefficaces et polluants utilisés dans la plupart des réfrigérateurs et climatiseurs.

    Cette avancée est notoire car la réfrigération et la climatisation consomment actuellement 20% de l’énergie produite dans le monde et la demande de refroidissement ne cesse d’augmenter et pourrait fréquemment dépasser celle de chauffage d’ici 2050.

    Lorsqu’ils sont mis sous pression, les cristaux “plastiques” (au sens de malléabilité) de néopentylglycol produisent un énorme changement thermique, de manière peu coûteuse, largement disponible et fonctionnent à une température proche de la température ambiante. Les cristaux se trouvent à la limite entre les solides et les liquides.

    Le refroidissement est obtenu en modifiant la structure microscopique du matériau. Parmi les autres avantages, ce changement peut être obtenu par l’application d’un champ magnétique, d’un champ électrique ou d’une force mécanique (donc dans les 2 premiers cas sans bruit, sans usure etc on imagine donc l’intérêt notamment pour une plus grande durabilité des appareils concernés).

    Durant des décennies, les effets caloriques des cristaux ont pris du retard comparé aux changements thermiques disponibles des fluides, mais la découverte d’effets barocaloriques très importants dans un cristal de néopentylglycol (NPG) et d’autres composés organiques connexes a changé la donne.

    En raison de la nature de leurs liaisons chimiques, les matières organiques sont plus faciles à comprimer et le NPG est largement utilisé dans la synthèse des peintures, polyesters, plastifiants et lubrifiants. Donc non seulement il est largement disponible, mais il est également peu coûteux.

    Les molécules de NPG, composées de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, sont presque sphériques et interagissent peu entre elles. Ces liaisons lâches dans sa structure microscopique permettent aux molécules de tourner relativement librement.

    Les travaux sont désormais consacrés à développer rapidement un produit commercial.

    https://www.cam.ac.uk/research/news/green-material-for-refrigeration-identified

    .


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