En chiffres

Les biotechnologies françaises ont dynamisé le marché au premier semestre 2017

Posté le 14 février 2018
par Aliye Karasu
dans Chimie et Biotech

Sur les six premiers mois de 2017, les biotechs/medtechs françaises ont recueilli 492 millions d'euros. Un bilan grandement soutenu par le secteur des biotechnologies françaises qui profite depuis plusieurs années de parcours boursiers spectaculaires portés par des programmes d’études cliniques prometteurs.

De bons résultats en bourse

Au total, 3 sociétés biotechnologiques ont fait leur introduction en bourse (IPO) au premier semestre 2017 :

Ces 3 sociétés ont permis de lever au total 82 millions d’euros avec en tête la société Inventiva qui a réalisé l’IPO la plus importante pour un montant de 48 millions euros selon France Biotech.

Pour le premier semestre 2017, le secteur des biotechnologies représente 55,47% des financements post-IPO ; les biotechs/medtechs françaises ayant levé 273 millions d’euros grâce à ces opérations. Au total, 23 sociétés ont été financées avec en moyenne 11, 8 millions d’euros de financement. Le plus grand cycle de financement s’élève à un montant de 70,5 millions d’euros et est réalisé par Erytech Pharma, une société biopharmaceutique qui développe des thérapies innovantes en encapsulant des médicaments dans les globules rouges.

En outre, cinq biotechnologies françaises arrivent en tête du classement des biotechs/medtechs françaises aux capitalisations boursières les plus importantes :

Les biotechnologies profitent de plus de 80% des financements

Pour le premier semestre 2017, les biotechs/medtechs françaises ont levé 137 millions d’euros grâce à des investissements réalisés par des fonds de « private equity ». Au total, 19 sociétés ont été financées avec en moyenne 7,2 millions d’euros de financement selon France Biotech. Le segment le plus important est, ici aussi, représenté par les biotechnologies avec 81,88% des financements. Vivet Therapeutics, société biotechnologique, arrive à la première place avec un financement de 37,5 millions d’euros conclu pour développer son programme de thérapies géniques pour les maladies métaboliques rares et héréditaires.

En cette fin d’année, plusieurs sociétés biotechnologiques françaises ont dévoilé leurs résultats cliniques pour des traitements phares dans une optique de commercialisation de leur premier produit l’année prochaine. Parmi elles, Cellectis, dont le candidat-médicament UCART19, un anticancéreux fonctionnant avec des lymphocytes T ingénierés, a obtenu des résultats encourageants suite aux essais cliniques de phase 1. C’est aussi le cas d’AB Science qui a récemment publié les résultats des études précliniques sur sa molécule phare, le masitinib.

Ceux-ci mettent en évidence une propriété de résistance de cette molécule à certains types de traitements en cancérologie, dont la gemcitabine.

Ces premières indications devraient relancer les espoirs des investisseurs et permettre de collecter des fonds afin de faire progresser les cibles de développement scientifique dans des domaines thérapeutiques stratégiques.

Par Aliye Karasu


Pour aller plus loin

Dans les ressources documentaires