Décryptage

Des nanofils de niobium comme source d’énergie des vêtements connectés

Posté le 9 août 2015
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

Des chercheurs du MIT ont choisi de tisser des fils de niobium, un supra-conducteur, dans l’espoir de proposer un nouveau type de batteries dédiée aux objets embarqués.

Un mariage réussit ? En couplant un super-condensateur à une batterie classique, les scientifiques en Ingénierie mécanique au MIT pensent avoir trouvé la bonne combinaison pour apporter de l’énergie pour tout type de technologie embarquée. En effet, la batterie comble les besoins en énergie de faible intensité mais sur de longues périodes quand le super-condensateur pallie aux pics ponctuels de consommation. Pour assurer cette dernière fonction, les nanofils de niobium présentent de nombreux avantages, à tel point qu’ils pourraient supplanter les nanofils de carbones pour plusieurs applications. 

Le niobium est un métal de transition couramment utilisé en production d’acier mais aussi pour des applications de super-conductivité comme la fabrication d’alliage Nb3Ge. Principal atout des fils de niobium : ils sont 100 fois plus conducteurs que leur équivalent à base de nanofils de carbone ! Ils sont aussi capables de stocker cinq fois plus d’énergie. De plus, le niobium s’intègre facilement, dans des tissus grâce à sa flexibilité, ce qui ouvre la voie à toutes les applications liées aux vêtements connectés. Enfin, les fils mesurant seulement 140 nm de diamètre, les chercheurs indiquent pouvoir réduire de 30% la taille des objets utilisant cette technologie.

Le niobium est un minerai déjà exploité et dont l’extraction minière est maîtrisée. De quoi assurer un coût  suffisamment compétitif du niobium pour envisager des applications à l’échelle industrielle. Les chercheurs du MIT ont d’ailleurs indiqué travailler à passer de produit fabriqué en labo à un produit commercialisable à grande échelle.

Par Audrey Loubens

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